Madame Ranivo vivait dans un petit village reculé. Elle était veuve très jeune, avec trois enfants à nourrir. Sans terres à son nom, sans diplôme, et avec très peu de moyens, beaucoup pensaient qu’elle ne sortirait jamais de la pauvreté. Mais Mme Ranivo avait quelque chose de plus précieux : la volonté de se battre et une foi inébranlable dans le travail bien fait.
Mother activist's voice
Mother activist's voice is a blog dedicated to amplifying the voices of mothers who are passionate about activism, social change, education, climate change, human right and empowering communities. Through insightful articles, personal stories, and advocacy, the blog aims to inspire mothers to take action on issues that matter most to them. Your support helps me continue to amplify these voices and drive impactful change.
vendredi 20 juin 2025
jeudi 19 juin 2025
L’histoire de Soa – De la couture à l’entrepreneuriat
Soa est née dans un petit village près de Fianarantsoa, dans une famille très modeste. Son père était cultivateur de riz, et sa mère vendait des légumes sur le marché. Soa était une élève brillante, curieuse, toujours en train d’aider les autres à l’école. Mais à 15 ans, faute d’argent, elle a dû abandonner les études pour aider sa famille.
Elle aurait pu s’arrêter là. Mais Soa avait un rêve: créer quelque chose de ses mains, et ne pas dépendre de la charité. Elle a commencé à apprendre la couture auprès d’une tante. Elle réparait des habits, cousait des chemises, souvent avec de vieux tissus récupérés.
À 18 ans, grâce à un petit prêt octroyé par une association locale, elle achète sa première machine à coudre manuelle. Elle commence alors à fabriquer des vêtements pour elle, sa famille, et des robes pour ses amies. Un jour, une dame de passage dans sa campagne découvre les créations de Soa. Touchée par son talent, elle décide de l'aider en partageant ses œuvres sur les réseaux sociaux. Très vite, plusieurs personnes passent commande chez Soa , des shorts, des robes et les revendent dans d'autres localités.
Trois ans plus tard, Soa a ouvert un petit atelier dans sa commune. Elle emploie maintenant quatre autres jeunes filles, qu’elle a elle-même formées. Elle milite pour l’autonomisation des filles rurales et donne des cours de couture gratuits chaque samedi.
Un jour, interrogée sur sa réussite, elle a simplement dit :
"Je n’ai pas eu la chance de finir l’école. Mais j’ai appris à ne jamais baisser les bras. Et surtout, j’ai compris qu’on peut créer sa propre chance.
Aujourd’hui, Soa est devenue une modèle de résilience et d’innovation locale. Son entreprise a même été repérée par un programme de jeunes entrepreneurs soutenu par des ONG. Elle rêve maintenant d’ouvrir une école de couture pour les jeunes filles déscolarisées.
samedi 10 mai 2025
Assemblée SPIA 2025 à Isahafa : Un rassemblement spirituel et fraternel des églises FJKM d'Iarivo Avaradrano
Le 9 et 10 mai 2025, les églises membres du SPIA 19 (Synodamparitany Iarivo Avaradrano) se sont réunies à Isahafa pour une assemblée générale marquante, placée sous le signe de la foi, de la communion fraternelle et de la célébration du service chrétien. Cet événement a permis de renforcer les liens entre les différentes branches de la SPIA, tout en encourageant les pasteurs, les employés et les fidèles dans leur mission au sein de l’Église FJKM.
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Affiche de l'événement |
Vendredi 9 mai : Soirée communautaire entre les fidèles
L'assemblée a débuté le vendredi 9 mai à 17h par un culte suivi d’un moment de travail et de reconfort.
La journée s’est clôturée par une soirée conviviale et amusante entre les "Sampana Velona" de SPIA, favorisant ainsi l’unité et la joie partagée entre les membres.
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L’emplacement, le nettoyage, la mise en place de l'estrade. Photo de MFlo Raharim |
Le vendredi soir, une atmosphère de fraternité et de dévouement régnait à Isahafa, alors que les fidèles se rassemblaient pour une soirée de préparation en vue du grand événement le lendemain. Dans un esprit de collaboration, chacun s’est investi dans les diverses tâches: nettoyage des lieux, organisation des espaces d’accueil, mise en place des équipements… Les discussions allaient bon train, mêlant sérieux et enthousiasme, alors que l’on peaufinait les derniers détails pour accueillir dignement les participants de l’Assemblée Générale. En parallèle, un karaoké de chants évangéliques animait la soirée, apportant une touche de joie et d’encouragement spirituel. Ce moment musical, à la fois festif et de recueil, a renforcé l’unité des participants tout en rappelant le cœur de leur engagement : servir avec foi et dans la bonne humeur.
A l'intérieur de l’église, réorganisé afin de servir de salle de repas pour les invités. |
Samedi 10 mai : Prière, enseignement, communion et de vente-exposition
Des temps d’enseignement ont permis d’aborder divers thèmes liés à l’éducation, à la spiritualité et à la mission de l’Église.
Une partie des croyants pendant le culte |
La journée du samedi a commencé dès 7h avec un moment d’actualités et de partages sur la vie du SPIA. À 8h, un temps d’enseignement a enrichi spirituellement les participants, suivi à 9h30 par un culte conclusif célébré dans la communion. Ce moment solennel a rappelé l’importance de l’unité du corps du Christ et du renouvellement de l’engagement de chacun dans la mission.
Ce temps fort a été l’occasion de féliciter :
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Le directeur du PS (Président Synodal) et du FPMP reconduits dans leurs fonctions pour poursuivre leur œuvre au sein du SPIA.
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Les nouveaux pasteurs de la SPIA, chaleureusement accueillis et bénis pour leur engagement.
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La prière et le soutien indéfectible apporté par les employés du SPIA dans leur service quotidien.
Par ailleurs, diverses affaires concernant la vie de l’Église au sein du FJKM ont été abordées, permettant une meilleure compréhension des enjeux actuels et futurs. Les participants ont également pu profiter d’une ambiance festive grâce à la présence de nombreux stands de nourriture, accessibles à un prix solidaire de 3 000 ariary.
Tout au long du samedi, une exposition-vente animait les lieux, mettant à l’honneur une variété de mets savoureux préparés par les fidèles venus des six églises.
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Vente exposition. Photo de MFlo Raharim |
Une hospitalité remarquable malgré quelques défis
La zone rurale d’Isahafa, hôte de l’événement, a su faire preuve d’une hospitalité remarquable, assurant l’accueil et la logistique avec sérieux, malgré quelques failles techniques mineures qui n’ont en rien entaché la réussite de l’assemblée. Le soutien des cinq églises environnantes (FJKM Faravohitra Avaratra, FJKM Lazaina, FJKM Mahatsinjo, FJKM Soavinimerina, FJKM Ambohidahy) a été particulièrement salué. Leur implication active dans l’organisation et l’accompagnement des activités a largement contribué au bon déroulement de l’événement.
Ce rassemblement a ainsi confirmé l’importance de la collaboration entre les églises du SPIA, tout en réaffirmant leur engagement à œuvrer ensemble pour une Église vivante, dynamique et tournée vers l’avenir.
Cette assemblée a témoigné de la vitalité de la communauté SPIA et de sa volonté de marcher ensemble dans la foi, l’amour et le service.
dimanche 20 avril 2025
Violations massives des droits humains : ce que révèlent les conflits actuels
À travers le monde, les conflits armés ont continué de faire voler en éclats les droits fondamentaux, tandis que les réactions internationales sont restées largement insuffisantes face à l’ampleur des atrocités commises. Au Soudan, la guerre civile a déplacé près de 13 millions de personnes à l’intérieur du pays, un record mondial, et les Forces d’appui rapide y ont perpétré des violences sexuelles généralisées contre des femmes et des filles, qualifiées de crimes de guerre et probablement de crimes contre l’humanité. Malgré cela, le conflit a été accueilli par une indifférence quasi totale à l’échelle internationale, à l’exception d’acteurs exploitant cyniquement l’occasion pour violer l’embargo sur les armes au Darfour.
Pendant ce temps, au Myanmar, les persécutions racistes contre les Rohingyas se sont poursuivies, les poussant à fuir massivement l’État d’Arakan. La situation a été aggravée par les coupes budgétaires opérées sous le gouvernement Trump, qui ont mené à la fermeture d’hôpitaux dans les camps de réfugiés en Thaïlande, exposé les défenseur·e·s des droits humains au risque d’expulsion, et mis en péril des programmes vitaux dans une région déjà dévastée par la violence.
Les conséquences de la suspension initiale de l’aide étrangère américaine ont également été dramatiques en Syrie et au Yémen. En Syrie, elle a compromis les services destinés aux enfants séparés de leurs familles dans les camps de détention. Au Yémen, ces coupes ont entraîné l’arrêt de programmes cruciaux : lutte contre la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes, soins pour les victimes de violences basées sur le genre, et traitement de maladies comme le choléra.
Amnesty International, dans un rapport marquant, a dénoncé le génocide commis par Israël contre les Palestinien·ne·s de Gaza, soulignant l’intensification des violences liées au système d’apartheid et à l’occupation illégale en Cisjordanie. En parallèle, la Russie a poursuivi sa campagne de destruction en Ukraine: en 2024, elle a tué davantage de civil·e·s que l’année précédente, frappé des infrastructures civiles, et commis des actes de torture et des disparitions forcées.
Partout, les forces étatiques et les groupes armés ont agi sans scrupules, commettant des crimes de guerre et d’autres violations graves du droit international humanitaire. Ces manquements répétés ont eu des conséquences tragiques pour des millions de civils, exposant l’inaction – voire la complicité – de la communauté internationale face à l’effondrement des normes humanitaires les plus fondamentales.
Dans ce contexte mondial marqué par les conflits et les violations massives des droits humains, le blog Mother’s Activist Voices se positionne comme un espace engagé et nécessaire de veille, d’analyse et de plaidoyer. Fidèle à sa mission, il continuera de documenter les abus, de mettre en lumière les récits souvent ignorés des victimes, et de porter la voix des femmes, des enfants, et des communautés les plus marginalisées. En publiant régulièrement des articles, des témoignages, des analyses critiques et des tribunes d’expert·e·s ou d’acteur·rice·s de terrain, Mother’s Activist Voices entend participer activement à la dénonciation de l’impunité, à la diffusion d’une culture des droits humains, et à la mobilisation citoyenne pour une justice globale. Plus qu’un simple blog, il est une plateforme de résistance, de solidarité et de sensibilisation, qui refuse le silence face aux atrocités et soutient les mouvements en quête de vérité, de justice et de dignité humaine.
jeudi 17 avril 2025
Le village d'Isahafa
Isahafa : Un quartier calme à fort potentiel foncier et historique
Isahafa est un quartier paisible situé dans la zone rurale d'Antananarivo, la capitale de Madagascar. Il se trouve à environ 16 kilomètres du centre-ville, dans la RN 3 et fait partie de la commune urbaine d’Anosy Avaratra, dans la région d'Analamanga.
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La route secondaire menant vers Isahafa |
Un terrain propice au développement… et aux convoitises
Le quartier d’Isahafa possède plusieurs terrains plats, prêts à bâtir, ce qui attire l’attention de nombreux investisseurs fonciers. Toutefois, cette attractivité s’accompagne de dérives préoccupantes : des achats informels, voire des cas d’accaparement des terres ont été signalés. Ces pratiques posent des risques juridiques pour les acheteurs non avertis et une menace pour les villageois qui ont occupé le terrain de façon continue et sans problème pendant des décennies.
Malgré ces enjeux, Isahafa est promis à un développement rapide. De nombreuses constructions sont actuellement en cours, annonçant une transformation progressive du paysage. Le quartier pourrait ainsi devenir, d'ici quelques années, une zone résidentielle dynamique.
Un quartier chargé d’histoire
Isahafa possède également une riche histoire, notamment durant la période coloniale. Bien que peu documentée en ligne, cette mémoire est encore présente dans les témoignages oraux et certains ouvrages locaux. Un fait historique marquant : le tout premier match militaire aurait eu lieu sur le célèbre grand terrain d’Isahafa, un site qui reste aujourd’hui un symbole local.
Infrastructures et vie communautaire
Le quartier est doté de plusieurs structures essentielles à la vie locale :
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Une École Primaire Publique (EPP), qui accueille les enfants du quartier et des environs pour leur scolarisation de base.
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Une église FJKM (Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara), qui constitue un point de rassemblement central pour la communauté chrétienne protestante.
Un terrain de sport reconnu, servant régulièrement à des événements sportifs et compétitions, notamment pour les candidats à l'examen d’État.
Accès et mobilité
Pour rejoindre Isahafa depuis Antananarivo, les habitants empruntent généralement le bus H jusqu’à Lazaina. Depuis cette localité, des bajaj (tricycles motorisés très utilisés à Madagascar) assurent le trajet jusqu’à Isahafa et ses quartiers voisins. L’accessibilité reste simple, bien que les routes soient encore à améliorer dans certaines zones.
Entre histoire, calme rural, potentiel foncier élevé et défis juridiques liés aux transactions informelles, Isahafa est un quartier à suivre de près. Il représente à la fois une opportunité de développement pour les années à venir et un patrimoine local à préserver et valoriser.
jeudi 27 février 2025
Madagascar : Lutte contre l’accaparement des terres, le combat des agriculteurs d’Isahafa (Madagascar) pour la justice
Dans la communauté rurale d’Isahafa, dans la commune d’Anosy Avaratra, région d’Analamanga, l’agriculture n’est pas seulement un moyen de subsistance, c’est un mode de vie profondément enraciné, transmis de génération en génération. Mais aujourd’hui, ce mode de vie est menacé. Sans le consentement de la communauté, des individus puissants ont commencé à délimiter des terres que les familles locales cultivent et occupent depuis des décennies. Mais les agriculteurs ne baissent pas les bras et espèrent obtenir justice.
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« Des agriculteurs brandissant des pancartes indiquant : ‘Nous, la communauté, n’acceptons pas l’accaparement des terres à Isahafa.’ » |
Les agriculteurs d’Isahafa ne restent pas les bras croisés. Ils ont déjà entamé les démarches officielles de revendication foncière sous le mandat du maire, avant 2025, affirmant leur droit de continuer à cultiver les terres qu’ils exploitent depuis des décennies. Bien que les terres soient officiellement propriétés de l’État, elles sont aujourd’hui menacées par des individus privés qui en revendiquent la propriété — en s’appuyant sur des documents que les membres de la communauté estiment être frauduleux. Les habitants affirment que l’affaire pourrait impliquer des falsifications et l’usage de faux, ce qui constitue un délit selon le Code pénal malgache, notamment les articles 167 et 169 qui répriment les faux en écriture publique ou administrative.
Tentatives précédentes d’accaparement des terres
Ce n’est pas la première fois qu’Isahafa fait face à ce genre de tentative. Dans un cas précédent, une manœuvre similaire avait échoué lorsque la justice avait tranché en faveur des agriculteurs. La communauté reste marquée par le souvenir d’un scandale de vol de terres survenu il y a quelques années, lorsque les auteurs avaient finalement été arrêtés et emprisonnés après une forte mobilisation publique et une action en justice. Aujourd’hui, avec de nouvelles revendications en cours, les habitants craignent que, sans une action rapide et transparente des autorités, l’histoire ne se répète.
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Une autre pancarte indique : « Nous nous opposons à toute pression qui menace les droits des agriculteurs. » |
Témoignages
Voici les témoignages d’agriculteurs anonymes, dont beaucoup vivent aujourd’hui sous la menace de l’expropriation. Ils préfèrent rester anonymes pour éviter toute représaille ou conflit avec les prétendants à la terre.
« Ce n’est pas juste un conflit foncier, c’est une question de justice », affirme un militant local anonyme pour les droits fonciers. « Nous avons déjà vu ces tactiques. Les communautés sont intimidées, de faux papiers sont utilisés, et les procédures légales sont contournées. Les habitants d’Isahafa réclament un processus équitable et de la transparence.»
« Nous cultivons cette terre depuis avant ma naissance. Mon père a défriché ces champs, et aujourd’hui, j’y fais pousser du manioc et des légumes pour nourrir ma famille et vendre au marché. Nous n’aurions jamais imaginé qu’on nous l’enlèverait. S’ils prennent cela, où irons-nous ? Comment vivrons-nous ? »
« Mais maintenant, des gens arrivent en disant que cette terre ne nous appartient pas vraiment. Ils viennent avec des géomètres, ils placent des bornes, ils utilisent des mots juridiques que nous ne comprenons pas. Ils disent qu’ils ont des ‘papiers’. Mais qu’en est-il de notre histoire ici ? Et de nos droits ? »
Une tension croissante
À Isahafa, l’arrivée des géomètres et l’installation de bornes ont suscité une vive inquiétude. Bien que la terre soit encore utilisée par la communauté locale, le bornage laisse penser qu’une revendication juridique est en préparation, menée par des individus dotés de pouvoir politique ou financier. De telles manœuvres ne sont pas nouvelles : dans les zones rurales, elles annoncent souvent des saisies foncières formelles, réalisées sans transparence, ni dialogue, ni compensation.
Une question de droits et de reconnaissance
Cette situation soulève des questions urgentes sur les droits fonciers. Qui a l’autorité pour revendiquer la propriété ? Les personnes qui vivent et cultivent cette terre depuis des générations bénéficient-elles d’une protection juridique ? Dans de nombreux cas, les communautés ne disposent pas de titres fonciers officiels malgré leur occupation ancienne et leur gestion durable.
Le droit à la terre ne se résume pas à des documents, c’est une question de dignité, de survie et de justice. Quand une délimitation est faite sans consultation communautaire, cela compromet ces droits fondamentaux.
Ce que demandent les habitants d’Isahafa
Les habitants d’Isahafa ne demandent pas la charité, ils demandent la justice. Les signes avant-coureurs d’un accaparement des terres sont déjà visibles, et si rien n’est fait rapidement, ces communautés risquent de perdre plus que leurs terres : ils risquent de perdre leur voix et leur avenir.
Le moment d’agir, c’est maintenant, avant que les frontières ne deviennent des barrières.
lundi 24 février 2025
Voyage au Népal : Une expérience enrichissante et mémorable lors du #sommetGlobalVoices2024

En décembre 2024, j'ai eu l'immense privilège de participer au sommet mondial de Global Voices, un événement mondial où les membres de la communauté de Global Voices venus des quatre coins du monde se sont rassemblés pour partager leurs idées, leurs connaissances et leurs expériences et aussi pour analyser les médias numériques, la liberté d’expression, la diversité linguistique et l’activisme du point de vue de la majorité mondiale.
Le sommet de Global Voices s'est tenu à Katmandou, au Népal, les 6 et 7 décembre 2024. Plus de 300 professionnels des médias de 40 pays se sont réunis pour discuter des défis et des opportunités dans le domaine des médias numériques. Moi, Raveloaritiana Mamisoa est membre active de Global Voices depuis 2011. Pour mon engagement envers cette organisation, je contribue dans plusieurs domaines tels que la traduction vers le Malagasy et le Français, ainsi que la rédaction des articles sur Madagascar:
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La famille Global Voices. Photo de Jer Clarke. |
Global Voices est une organisation internationale à but non lucratif qui se concentre sur la promotion de la liberté d'expression, la diversité des voix et des perspectives, l'importance de l'accès à l'information à travers les médias citoyens. Fondée en 2005, elle réunit une communauté mondiale de journalistes citoyens, blogueurs, traducteurs et autres activistes du numérique, qui travaillent ensemble pour mettre en lumière les histoires et les problèmes qui ne sont pas toujours couverts par les grands médias traditionnels. Global Voices a également pour but de donner une plateforme à des voix souvent marginalisées. Cela inclut des sujets aussi variés que les droits humains, les inégalités sociales, les questions environnementales, la politique, et bien plus encore. Global publie des articles traduits dans plusieurs langues dans son site web. En somme, Global Voices est un acteur clé dans le domaine des médias citoyens et de l'activisme numérique.
Photo pendant la journée publique du Sommet Global Voices 2024 à l'hotel Yak et Yeti à Katmandou, au Népal. Photo de Jer Clarke
Célébration de la diversité humaine et des idées
Le Sommet de Global Voices au Nepal fut bien plus qu’une simple conférence ou une réunion professionnelle: Pour moi, ce fut une occasion unique d'élargir mes horizons, de découvrir des talents incroyables. Certes, ce sommet a été une célébration de la diversité humaine et des idées qui façonnent notre époque. L'une des expériences les plus marquantes de ce voyage a été de rencontrer des personnes exceptionnelles et inspirantes venant de différents coins du monde. Chaque participant, riche de son histoire et de sa culture, m'a permis de comprendre la richesse de notre humanité. Qu'il s'agisse de journalistes, d'activistes, de blogueurs ou de créateurs de contenu, chacun portait une passion et un désir d'impacter positivement le monde. C'était une véritable célébration de la pluralité des voix et des perspectives.
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Equipe Sub-Saharan Global Voices. Photo de Jer Clarke |
Le Népal, un pays aux multiples facettes
Mais ce sommet n’a pas seulement été une occasion d’élargir mon réseau et de partager des idées. Le Népal, un pays à la fois mystique et moderne, m’a ouvert ses portes d’une manière que je n’aurais jamais imaginée. L'architecture de Katmandou, la capitale, les temples anciens, les rituels bouddhistes, et les montagnes imposantes m’ont fait réaliser combien l’histoire et la spiritualité s’entrelacent dans ce pays. Lors de mes temps libres, j'ai eu l'opportunité de visiter des lieux emblématiques comme le temple de Swayambhunath (le Temple des Singes), la place Durbar, et bien sûr, de m’imprégner de la sérénité de la vallée de Katmandou. Les montagnes de l’Himalaya, bien qu'éloignées, semblaient veiller sur cette ville dynamique. Ce voyage a été l’occasion de comprendre la vie quotidienne des Népalais, de goûter à leur cuisine savoureuse, et de découvrir les traditions ancestrales qui façonnent cette société. Parler avec les habitants, qu'ils soient artisans, commerçants ou guides, m’a permis de voir un autre aspect du Népal, bien loin des sentiers battus.
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Statue dans l'aeroport de Népal. Raveloaritiana Mamisoa Isabelle |
Un apprentissage constant
Ce voyage était une véritable opportunité d'apprentissage, à la fois sur le plan personnel et professionnel. Chaque discussion, chaque échange, m’a permis de voir le monde sous un angle différent. J’ai appris l’importance de la résilience, de la solidarité, et de l’ouverture d’esprit. En rencontrant des personnes issues de cultures différentes, j’ai appris à valoriser ce qui fait la richesse de notre diversité. Le sommet de Global Voices a également été un moment propice pour échanger des idées sur les problématiques mondiales. Ce sommet a également mis en lumière les enjeux mondiaux de demain : le rôle de la technologie dans l'évolution des sociétés, la liberté d'expression, la diversité des médias, et l'impact des réseaux sociaux sur la conscience collective. Les échanges avec des journalistes, des blogueurs, et des traducteurs m'ont permis de mieux comprendre les enjeux de la communication dans un monde interconnecté, où chaque voix a le pouvoir de changer la réalité.
En conclusion, ce voyage au Népal, dans le cadre du sommet de Global Voices, restera gravé dans ma mémoire comme l’une des expériences les plus enrichissantes de ma vie.
Je rentre de ce voyage avec un sentiment d’enrichissement personnel et une vision du monde élargie. Ce sommet m’a non seulement permis de comprendre l’importance des voix de chacun dans le monde, mais aussi de découvrir un pays qui, à bien des égards, m'a profondément marqué. J'espère que ce voyage me permettra de continuer à tisser des liens forts avec mes nouvelles connexions et de poursuivre mon engagement pour la préservation de ma langue maternelle et à partager des idées et des expériences avec le monde entier par le biais de mes articles.
Cliquez ici pour voir les événement et les articles relatives au #sommetGloblaVoices2024.
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Raveloaritiana Mamisoa, rédactrice et traductrice. Sommet de Global Voices 2024 à Kathmandu, Népal En décembre 2024, j'ai eu l'imm...