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dimanche 24 juillet 2022

Un citoeyn arrêté pour un pouce inversé, puis condamné pour " refus de priorité " du cortège présidentiel.

Un moyen d'expression d'opinion hors du commun s'est produit à Madagascar le vendredi 22 juillet. Un homme citoyen Malgache a exprimé sans hésitation sa désapprobation avec son geste de pouce inversé à l’endroit du président de la République lors du passage du cortège de ce dernier. Les gardes présidentiels l’ont dès lors arrêté et l’ ont emmené à la gendarmerie d'Andoharanofotsy où il a été placé en garde à vue en attendant son déferrement au parquet où il est condamné par la suite pour “insulte par geste envers le président de la République ou entrave au cortège présidentiel”, et par conséquent, placé en détention provisoire .  

Selon l’affirmation  du commandant du groupement de la gendarmerie nationale de la région Analamanga, Anisse Randrianarivelo, en plus du pouce inversé, il aurait aussi proféré des termes injurieux. Le général Maminirina Rakotoniaina quant à lui aussi d'ajouter que la voiture de l’accusé a en plus fait obstruction au passage du cortège présidentiel, c’est pourquoi son arrestation et son détention provisoire.


Réaction des internautes

Dès que cette événement est sortie au grand jour, notamment sur les réseaux sociaux, les internautes ont manifestement montré leur indignation avec des commentaires différentes. Pour soutenir le professeur, plusieurs photos de pouces inversés ont  inondé le réseau Facebook. Beaucoup d'observateurs dénoncent également cette arrestation comme une violation de la liberté d’expression.

En effet, on sait tous qu'une image ou émoticône du pouce vers le bas est un symbole fameux utilisé sur les réseaux sociaux pour marquer une désapprobation, tout le monde peut librement utiliser ce symbole sur internet. Mais suite à cette événement, on soulève la question suivante: le pouce inverse utilisé en real-life à l'égard d'un agent dépositaire de l'autorité publique constitue-t-il un outrage dans le sens d'une insulte ou d'une injure?

Les organisation de la société civile en parlent

Dans le cadre de cette affaire encore, la communauté de la société civile a fait une déclaration que "L'Etat doit être, de manière immuable, le garant de ce droit à la liberté d’expression/d’opinion pour chaque citoyen". Ces dernières demandent au pouvoir judiciaire de juger de manière impartiale et équitable ce procès.

Verdict 

Le 10 aout 2022, le tribunal a rendu son verdict sur cette affaire. Le professeur, au nom de Mendrika R. est condamné à un mois d'emprisonnement avec sursis pour " refus de priorité " du cortège présidentiel. Un verdict qui, d’après certains observateurs, avait été influencé par les mécontentement des citoyens et les réclamations des organisations de la société civile. En fait, il s'agit d'un moyen d'expression minime non dommageable qui doit être toléré pour reflèter la démocratie.

 



 

jeudi 15 octobre 2015

#RaiseYourVoices, Faites entendre votre voix. #BAD2015

Voici mon article pour ma participation au blog action day 2015 avec le thème essentiel d'actualité "faire entendre votre voix". Au moment d'écrire, je me suis dit que je suis effectivement en train de faire entendre ma voix à travers ce blog. La raison d'être d'un blog est également de faire entendre sa voix, qui fait bien partie du droit fondamental de chaque être humain, où nous parlons de la liberté d'expression, un des fondements essentiels d'une société démocratique. En fait, il est important de parler ce que nous avons à parler car chaque voix compte et une voix peut faire une différence.
Il existe différents moyens de s'exprimer, notamment en cette ère de la prolifération de la nouvelle technologie de la communication, les réseaux sociaux sont un bel exemple ou plusieurs personnes s'y échangent des idées. Pour cette occasion de blog action day, j'ai pris l'initiative de partir à la rencontre des gens issus de milieux différents, de différents âges, de professions différentes et qui n'ont vraiment pas le moyen de s'exprimer, alors je leur donne la parole en leur demandant de dire ce qu'ils ont d'important à dire ou adresser un message à qui que ce soit (au gouvernement, au monde entier, aux jeunes, aux médecins,aux magistrats, etc ...).  

Sitraka, une femme de ménage dit:"les employés de maison sont des salariés à part entière, nous devrions aussi avoir des droits, droit au congé, droit aux différentes prestations familiales, droit au promotion."  


Madame Gisèle, une mère de famille de 2 jeunes enfants a un beau message à transmettre aux jeunes malgaches: "Avec la civilisation, les jeunes d'aujourd'hui a tendance à négliger ou ignorer les valeurs culturelles, les valeurs morales légués par les ancêtres. Les jeunes doivent jouir de leur jeunesse dans une bonne conscience et savoir distinguer le bien du mal. Agissez vous et comportez-vous comme un modèle pour les autres ainsi que pour la nation"


Mr Raymond, un retraité privé s'adresse au gouvernement: "Le gouvernement doit aider les retraités du secteur privé, car la pension que nous percevons chaque 3mois ne nous suffit pas pour satisfaire les besoins fondamentaux de la famille."

Niaina, un jeune homme qui vient de décrocher son master en informatique souhaite que "l'internet soit accessible et au prix petit prix pour qu'il puisse approfondir ses connaissances. L'internet présente aussi beaucoup d'opportunité pour les jeunes, si le gouvernement veut que les jeunes progressent dans leurs études et contribuent au développement de la nation, qu'il fasse de l'internet gratuit."

Tiana, transitaire dans une entreprise semi-privé, est déjà victime d'un pickpocket qui a pris ses 2 téléphones de haut de gamme avec son salaire d'un mois. Il a un message à adresser aux autorités responsable de la sécurité: "Il est impératif de renforcer la sécurité dans les zones à risque notamment le soir ou les malfaiteurs pratiquent leurs méfaits, ce qui m'est arrivé était tellement dure que je ne souhaite pas se reproduire à qui que ce soit ."

Mamitiana, une étudiante en troisième année dans une université privée de la capitale affirme: "il est difficile de trouver un emploi aujourd'hui si nous n'avons pas d’expérience, je ne sais pas comment je vais trouver un emploi après mes études, je compte faire un stage d'abord mais j'ai du mal à en trouver."

Mr Philippe, un pianiste exprime: "Le monde est éphémère, nous dévons avoir la crainte de Dieu qui est la première des sagesses. Nous devons nous supporter les uns les autres, faire du bien et aider ceux qui en ont besoin."

Mme Lisy, une commerçante à Andravoahangy affirme: "La vie est tellement dure, je suis ici tous les jours à partir de 5 heures du matin sauf le Dimanche pour vendre mes marchandises (des légumes) et ne rentrent chez moi à la campagne que vers 17 heures du soir, dès fois j'ai beaucoup de peine à écouler mes marchandises et je suis obligée de vendre à perte pour ramener un peu d'argent à la maison car je dois nourrir mes 3 petits enfants avec ce que je gagne ici par jour."


La majorité est unanimement d'accord que s'exprimer est un droit fondamental dont tout être humain doit jouir. Il est important de permettre à tout le monde de s''exprimer en toute liberté sans subir une punition, une menace ou une intimidation quelconque, et sans endurer une pression ou une influence de la part de qui que ce soit. Il faut admettre que laisser les gens s'exprimer en faveur de la démocratie leur donne la voie de participer au développement d'une nation. Il s'avère donc impératif d'impliquer directement les citoyens dans la vie de la nation grâce aux nouvelles technologies de la communication.


Enfin, permettre à tout le monde de faire entendre leur voix par les moyens existants reste un défi à relever plus particulièrement dans les pays en voie de développement comme dans mon pays qu'est Madagascar où l'accès à internet est encore très limité à cause de son prix exorbitant. Nous devons savoir qu'il y a des histoires inédites très intéressantes ailleurs et qui méritent d'être connues et entendues, il y a des tristes réalités quelque part sans que personne n'en sache. Pourquoi ne pas donner à tout le monde le droit de raconter librement ce qu'il a de quoi raconter en vue d'apporter un changement, leur laisser faire entendre leur voix pour le respect de la démocratie qui demeure un aspect crucial pour le développement.?


mardi 12 février 2013

#Madagascar : Un ministre épinglé par une journaliste.

Sous condition du respect de la ligne éditoriale et de la déontologie, ou de peur d'être ciblés ou attaqués en justice, beaucoup de journalistes ont peur ou hésitent de répliquer à des propos violents lancés par des politiciens contre eux. Par contre, une journaliste renommée malgache a osé fustiger sévèrement le ministre de la communication  qui a critiqué son émission et l'a qualifié de marchand de légumes. Ce n'est pas la première fois que cette journaliste a l'audace de critiquer ouvertement et publiquement un homme politique, mais elle a également déjà lancé des critiques acerbes à l'endroit même du président de la transition et cela à plusieurs reprises, bref cette journaliste n'hésite pas à rétorquer, à hausser le ton quand elle juge que telle ou telle chose est insupportable et mérite une clarification. La question est de savoir: qu'en est il des autres journalistes? notamment les journalistes de la chaîne nationale qui semblent ne pas avoir le choix que d'obéir aux ordres du régime en place, leur indépendance est entièrement mise en cause, il y a récemment par exemple la non-couverture du passage du PM Omer Beriziky à Antalaha sous l'ordre de ce ministre de la communication. 

A la suite du célèbre émission télévisée "Invité du Zoma" (Invité du Vendredi) présentée par la journaliste Onitiana Realy chaque vendredi sur la chaîne privée TV Plus Madagascar, la dernière émission avec son invité spécial, le président de la transition Andry Rajoelina a été très suivie par beaucoup et a alimenté des sujets de conversations au sein de la population malgache aussi bien "off-line" qu'"online". D'autant plus que ladite émission a été diffusée en direct sur la chaîne nationale malgache TVM à la demande du président de la Hat.


A la fin de l'émission "Invité du Zoma", le ministre de la communication, Harry Laurent Rahajason, alias Rolly Mercia a tout de suite émis ses critiques par rapport à cette émission, en qualifiant la présentatrice et son émission à un marchand de légumes. A part la reproche du fiabilité des sondages publics réalisés par la chaîne privée que le président de la transition a critiqué pendant l'émission, le ministre de la communication a aussi enchaîné en ajoutant que ladite sondage est inutile et non fiable.

Ne voulant pas répondre à cette déclaration hâtive et irréfléchie du ministre, la journaliste Onitiana Realy n'a pas pu s'empêcher de fustiger ce ministre connu par ses paroles parfois vexantes, virulentes et même humiliantes en accentuant que malgré leurs critiques, le sondage va bel et bien continuer tant qu'une agence  totalement indépendante en la matière ne verra le jour, car une telle sondage est un moyen pour la population malgache de s'exprimer surtout à l'approche des élections.  Et en réponse à la qualification de marchand de légumes que le ministre a attribué à l'émission et sa présentatrice, cette dernière a souligné clairement que c'est ce marchand de légumes méprisé par ce ministre qui a plus de valeur morale par rapport à lui qui n'est qu'un déshonneur pour le pays et fait honte au gouvernement. Onitiana Realy a même adressé un message au président de la transition en lui signalant qu'une personne telle que ce ministre lèche-botte détruit la nation et nuit à l'image du président, c'est la raison pour laquelle une élection démocratique reste incontournable. 




Il est à rappeler que c'est pour la énième fois que ce ministre de la communication de la transition parle d'un ton sévère et démesuré, le fait récent était quand il s'est adressé au chargé d'affaire de l'ambassade des États-Unis que celui-ci s'immisce trop dans les affaire internes de l'Etat. Et l'autre était sa réaction au discours de Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de Transition  lors de la présentation de voeux à Iavoloha sur la réouverture des stations audiovisuelles, il traite ce chef d'institution de ne pas maîtriser les textes réglementaires et législatifs et d'ajouter que tant que c'est lui qui est à la tête de la ministère de la communication, aucune station privée n'aura pas l'autorisation d'émettre tant qu'elle ne respecte pas la loi en vigueur. Un caractère que beacoup disent indigne d'un ministre de la communication.

Ainsi, je peux déduire que certes, le silence est d'or, mais quand les choses ne sont plus acceptables, on ne peut plus tolérer. Des fois donc, il est nécessaire de s'exprimer, de hausser le ton, de donner des éclaircissements, de s'affronter même verbalement surtout quand on est souvent victime des propos agressifs, méprisants. L'objectif est de conscientiser certaines personnes, notamment des politiciens qui se croient tout permis et au dessus de la loi. On peut conclure qu'une journaliste comme Onitiana Realy est une journaliste sûre d'elle, qui n'a pas peur de dénoncer ce qu'elle juge inadmissible et intolérable. Finissons le post par cette citation de Henry Maret "Critiquer une renommée comme celle Victor Hugo, c'est chercher des poux sur un lion"

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