Un moyen d'expression d'opinion hors du commun s'est produit à Madagascar le vendredi 22 juillet. Un homme citoyen Malgache a exprimé sans hésitation sa désapprobation avec son geste de pouce inversé à l’endroit du président de la République lors du passage du cortège de ce dernier. Les gardes présidentiels l’ont dès lors arrêté et l’ ont emmené à la gendarmerie d'Andoharanofotsy où il a été placé en garde à vue en attendant son déferrement au parquet où il est condamné par la suite pour “insulte par geste envers le président de la République ou entrave au cortège présidentiel”, et par conséquent, placé en détention provisoire .
Selon l’affirmation du commandant du groupement de la gendarmerie nationale de la région Analamanga, Anisse Randrianarivelo, en plus du pouce inversé, il aurait aussi proféré des termes injurieux. Le général Maminirina Rakotoniaina quant à lui aussi d'ajouter que la voiture de l’accusé a en plus fait obstruction au passage du cortège présidentiel, c’est pourquoi son arrestation et son détention provisoire.
Réaction des internautes
Dès que cette événement est sortie au grand jour, notamment sur les réseaux sociaux, les internautes ont manifestement montré leur indignation avec des commentaires différentes. Pour soutenir le professeur, plusieurs photos de pouces inversés ont inondé le réseau Facebook. Beaucoup d'observateurs dénoncent également cette arrestation comme une violation de la liberté d’expression.
En effet, on sait tous qu'une image ou émoticône du
pouce vers le bas est un symbole fameux utilisé sur les réseaux sociaux pour
marquer une désapprobation, tout le monde peut librement utiliser ce symbole
sur internet. Mais suite à cette événement, on soulève la question suivante: le
pouce inverse utilisé en real-life à l'égard d'un agent dépositaire de l'autorité publique constitue-t-il un outrage dans le sens d'une
insulte ou d'une injure?
Les organisation de la société civile en parlent
Dans le cadre de cette affaire encore, la communauté de la société civile a fait une déclaration que "L'Etat doit être, de manière immuable, le garant de ce droit à la liberté d’expression/d’opinion pour chaque citoyen". Ces dernières demandent au pouvoir judiciaire de juger de manière impartiale et équitable ce procès.
Verdict
Le 10 aout 2022, le
tribunal a rendu son verdict sur cette affaire. Le professeur, au nom de
Mendrika R. est condamné à un mois d'emprisonnement avec sursis pour "
refus de priorité " du cortège présidentiel. Un verdict qui, d’après certains
observateurs, avait été influencé par les mécontentement des citoyens et les réclamations
des organisations de la société civile. En fait, il s'agit d'un moyen d'expression minime non dommageable qui doit être toléré pour reflèter la démocratie.