En tant qu'acteur dans le secteur du commerce de détail et la distribution. Je connais bien l'évolution des prix des marchandises générales, notamment les PPN. C'est pourquoi je prends ma plume pour parler d’une réalité que fait face douloureusement dans le silence beaucoup de ménages. Savez-vous que les prix de certaines denrées alimentaires, pour ne pas dire toutes, connaissent une augmentation prohibitive. Parmi ces denrées figurent le riz, l'huile, le sucre, la farine, etc! Le prix a déjà vu une augmentation depuis le début de l’année précédente 2021, et ne cesse de grimper jusqu’à maintenant. Un prix qui dépasse le niveau des prix de l’année dernière de 40 %.
On voit dans les marchés que tous les prix du kilo du riz ne coutent pas moins de 2000 ar, le prix du kilo du riz stock est le moins cher, à partir de 2000 ar et le prix du riz Makalioka et Mangamila est à partir de 2600 ar. Le riz importé à 2000 ar est moins cher que le riz produit localement mais il n’est pas vraiment de qualité, les ménages à faible revenu le préfère car il et augmente de volume pendant la cuisson.Si la tendance ne cesse de continuer comme depuis toujours, imagine le prix du kilo du riz dans 10 ans. Je n’espère pas le pire pour nos enfants, la vie ne cesse de durcir, faut-il s’en préparer ?
Le prix d’huile est parmi celui qui atteint son plus haut niveau. L'huile en bidon s'achète maintenant à 150.000ar. Le litre de l’huile alimentaire en vrac s’achète donc à 8000 Ar si il’ était de 6500 Ar depuis le début du confinement en Mars 2021 et de 4800 Ar en 2020, une hausse presque 50 %. Ce qui est un peu étrange aujourd’hui, c’est que le prix d’huile en bouteille cachetée est pareil a celui de l’huile en vrac, il y en a même moins parce que le litre de l’huile cachetée Hina est de 7500 Ar tandis que le prix des autres huiles importés est aux alentours de 8000 Ar. Quant à l’huile de tournesol, le prix est encore exorbitant car il s’élève à 10000 Ar. Les amateurs des sauces vinaigrettes peuvent quand même se réjouir car le prix des vinaigres (savour), sels restent toujours inchangés.
Une petite remarque, Hina est la seule entreprise de raffinerie d’huile à Madagascar, basé à Toamasina. Certaines personnes se demandent si ce monopole est un des facteurs qui cause cette augmentation.
Au niveau de la sucrerie, le prix connait également une légère hausse, le prix du sac du sucre était de 125.000ar contre 145000 ar actuellement. Le prix du kilo du sucre jaune Namakia est de 3100 ar tandis que le sucre importé (blanc) est de 3600 ar.
En ce qui
concerne les produits comme les pâtes chimiques, à savoir les pâtes Matsiro, Presto,
Sedapp, les jumbos, ils ont connu aussi une hausse.Tant mieux parce que les abuser pourrait nuire à notre santé. Le prix de la farine s'acquiert quant à lui à 3000 ar le kilo s'il était de 2000 ar auparavant.
Ce qui est surtout ennuyeux c’est l’augmentation continue des savons de toute sorte, une hausse presque 30% a été constatée. Les poudres de savon comme Klin, Boom, B 29 s’achète maintenant à 300 ar.
Il est à noter toutefois que les prix alimentaires mondiaux ont grimpé de près de 33 % d'après l'indice des prix alimentaires de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO. On peut conclure que presque tous les prix des produits de premières nécessitées augmentent de jour en jour. On se demande également si les salaires augmentent de façon proportionnée par rapport à cette hausse. Quelles solutions apportées pour adoucir les difficultés affrontées par les ménages ? Qui sont responsables, qui peut aider ?