dimanche 20 avril 2025

Violations massives des droits humains : ce que révèlent les conflits actuels



À travers le monde, les conflits armés ont continué de faire voler en éclats les droits fondamentaux, tandis que les réactions internationales sont restées largement insuffisantes face à l’ampleur des atrocités commises. Au Soudan, la guerre civile a déplacé près de 13 millions de personnes à l’intérieur du pays, un record mondial, et les Forces d’appui rapide y ont perpétré des violences sexuelles généralisées contre des femmes et des filles, qualifiées de crimes de guerre et probablement de crimes contre l’humanité. Malgré cela, le conflit a été accueilli par une indifférence quasi totale à l’échelle internationale, à l’exception d’acteurs exploitant cyniquement l’occasion pour violer l’embargo sur les armes au Darfour.

Pendant ce temps, au Myanmar, les persécutions racistes contre les Rohingyas se sont poursuivies, les poussant à fuir massivement l’État d’Arakan. La situation a été aggravée par les coupes budgétaires opérées sous le gouvernement Trump, qui ont mené à la fermeture d’hôpitaux dans les camps de réfugiés en Thaïlande, exposé les défenseur·e·s des droits humains au risque d’expulsion, et mis en péril des programmes vitaux dans une région déjà dévastée par la violence.

Les conséquences de la suspension initiale de l’aide étrangère américaine ont également été dramatiques en Syrie et au Yémen. En Syrie, elle a compromis les services destinés aux enfants séparés de leurs familles dans les camps de détention. Au Yémen, ces coupes ont entraîné l’arrêt de programmes cruciaux : lutte contre la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes, soins pour les victimes de violences basées sur le genre, et traitement de maladies comme le choléra.

Amnesty International, dans un rapport marquant, a dénoncé le génocide commis par Israël contre les Palestinien·ne·s de Gaza, soulignant l’intensification des violences liées au système d’apartheid et à l’occupation illégale en Cisjordanie. En parallèle, la Russie a poursuivi sa campagne de destruction en Ukraine: en 2024, elle a tué davantage de civil·e·s que l’année précédente, frappé des infrastructures civiles, et commis des actes de torture et des disparitions forcées.

Partout, les forces étatiques et les groupes armés ont agi sans scrupules, commettant des crimes de guerre et d’autres violations graves du droit international humanitaire. Ces manquements répétés ont eu des conséquences tragiques pour des millions de civils, exposant l’inaction – voire la complicité – de la communauté internationale face à l’effondrement des normes humanitaires les plus fondamentales.

Dans ce contexte mondial marqué par les conflits et les violations massives des droits humains, le blog Mother’s Activist Voices se positionne comme un espace engagé et nécessaire de veille, d’analyse et de plaidoyer. Fidèle à sa mission, il continuera de documenter les abus, de mettre en lumière les récits souvent ignorés des victimes, et de porter la voix des femmes, des enfants, et des communautés les plus marginalisées. En publiant régulièrement des articles, des témoignages, des analyses critiques et des tribunes d’expert·e·s ou d’acteur·rice·s de terrain, Mother’s Activist Voices entend participer activement à la dénonciation de l’impunité, à la diffusion d’une culture des droits humains, et à la mobilisation citoyenne pour une justice globale. Plus qu’un simple blog, il est une plateforme de résistance, de solidarité et de sensibilisation, qui refuse le silence face aux atrocités et soutient les mouvements en quête de vérité, de justice et de dignité humaine.


jeudi 17 avril 2025

Le village d'Isahafa

Isahafa : Un quartier calme à fort potentiel foncier et historique

Isahafa est un quartier paisible situé dans la zone rurale d'Antananarivo, la capitale de Madagascar. Il se trouve à environ 16 kilomètres du centre-ville, dans la RN 3 et fait partie de la commune urbaine d’Anosy Avaratra, dans la région d'Analamanga.

La route secondaire menant vers Isahafa

 

Un terrain propice au développement… et aux convoitises

Le quartier d’Isahafa possède plusieurs terrains plats, prêts à bâtir, ce qui attire l’attention de nombreux investisseurs fonciers. Toutefois, cette attractivité s’accompagne de dérives préoccupantes : des achats informels, voire des cas d’accaparement des terres ont été signalés. Ces pratiques posent des risques juridiques pour les acheteurs non avertis et une menace pour les villageois qui ont occupé le terrain de façon continue et sans problème pendant des décennies.


 

Malgré ces enjeux, Isahafa est promis à un développement rapide. De nombreuses constructions sont actuellement en cours, annonçant une transformation progressive du paysage. Le quartier pourrait ainsi devenir, d'ici quelques années, une zone résidentielle dynamique.

 Un quartier chargé d’histoire

Isahafa possède également une riche histoire, notamment durant la période coloniale. Bien que peu documentée en ligne, cette mémoire est encore présente dans les témoignages oraux et certains ouvrages locaux. Un fait historique marquant : le tout premier match militaire aurait eu lieu sur le célèbre grand terrain d’Isahafa, un site qui reste aujourd’hui un symbole local.

Infrastructures et vie communautaire

Le quartier est doté de plusieurs structures essentielles à la vie locale :

  • Une École Primaire Publique (EPP), qui accueille les enfants du quartier et des environs pour leur scolarisation de base.

  • Une église FJKM (Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara), qui constitue un point de rassemblement central pour la communauté chrétienne protestante.

  • Un terrain de sport reconnu, servant régulièrement à des événements sportifs et compétitions, notamment pour les candidats à l'examen d’État.



Accès et mobilité

Pour rejoindre Isahafa depuis Antananarivo, les habitants empruntent généralement le bus H jusqu’à Lazaina. Depuis cette localité, des bajaj (tricycles motorisés très utilisés à Madagascar) assurent le trajet jusqu’à Isahafa et ses quartiers voisins. L’accessibilité reste simple, bien que les routes soient encore à améliorer dans certaines zones.

Entre histoire, calme rural, potentiel foncier élevé et défis juridiques liés aux transactions informelles, Isahafa est un quartier à suivre de près. Il représente à la fois une opportunité de développement pour les années à venir et un patrimoine local à préserver et valoriser.


L’Histoire de Ranivo – Du champ à la coopérative

Madame Ranivo vivait dans un petit village reculé. Elle était veuve très jeune, avec trois enfants à nourrir. Sans terres à son nom, sans di...