vendredi 20 juin 2025

L’Histoire de Ranivo – Du champ à la coopérative

Madame Ranivo vivait dans un petit village reculé. Elle était veuve très jeune, avec trois enfants à nourrir. Sans terres à son nom, sans diplôme, et avec très peu de moyens, beaucoup pensaient qu’elle ne sortirait jamais de la pauvreté. Mais Mme Ranivo avait quelque chose de plus précieux : la volonté de se battre et une foi inébranlable dans le travail bien fait.



Chaque matin, elle se levait avant le soleil, travaillait dans les champs qu’on lui prêtait, et vendait ses légumes sur le marché. Au fil des années, elle économisait chaque pièce, refusant d’abandonner. Un jour, elle entend parler d’une formation gratuite pour femmes rurales, organisée par une ONG locale. Elle s’y inscrit. Là, elle apprend à mieux cultiver, à faire de la comptabilité simple et surtout, à créer une coopérative.

Avec cinq autres femmes du village, elle fonde leur première petite coopérative agricole. Elles mutualisent leurs terres, leurs semences, leurs efforts et ensemble, elles commencent à produire en plus grande quantité, à vendre à la ville voisine. En quelques années, elles transforment leur activité en une vraie entreprise sociale.



Aujourd’hui, Mme Ranivo est à la tête d’une coopérative de 20 femmes. Elle forme d’autres jeunes filles, milite pour que les femmes aient accès à la terre, et a pu envoyer ses enfants à l’université. Quand on lui demande ce qui a changé sa vie, elle répond simplement :

"On m’a donné une chance, mais c’est le courage de ne pas abandonner qui a tout fait."

Cette histoire montre que même sans ressources, une femme paysanne peut devenir un modèle, une cheffe, une actrice du changement, quand elle unit sa force à celle des autres et croit en elle.



jeudi 19 juin 2025

L’histoire de Soa – De la couture à l’entrepreneuriat

Soa est née dans un petit village près de Fianarantsoa, dans une famille très modeste. Son père était cultivateur de riz, et sa mère vendait des légumes sur le marché. Soa était une élève brillante, curieuse, toujours en train d’aider les autres à l’école. Mais à 15 ans, faute d’argent, elle a dû abandonner les études pour aider sa famille.



Elle aurait pu s’arrêter là. Mais Soa avait un rêve: créer quelque chose de ses mains, et ne pas dépendre de la charité. Elle a commencé à apprendre la couture auprès d’une tante. Elle réparait des habits, cousait des chemises, souvent avec de vieux tissus récupérés.

À 18 ans, grâce à un petit prêt octroyé par une association locale, elle achète sa première machine à coudre manuelle. Elle commence alors à fabriquer des vêtements pour elle, sa famille, et des robes pour ses amies. Un jour, une dame de passage dans sa campagne découvre les créations de Soa. Touchée par son talent, elle décide de l'aider en partageant ses œuvres sur les réseaux sociaux. Très vite, plusieurs personnes passent commande chez Soa , des shorts, des robes et les revendent dans d'autres localités.

Trois ans plus tard, Soa a ouvert un petit atelier dans sa commune. Elle emploie maintenant quatre autres jeunes filles, qu’elle a elle-même formées. Elle milite pour l’autonomisation des filles rurales et donne des cours de couture gratuits chaque samedi.

Un jour, interrogée sur sa réussite, elle a simplement dit :

"Je n’ai pas eu la chance de finir l’école. Mais j’ai appris à ne jamais baisser les bras. Et surtout, j’ai compris qu’on peut créer sa propre chance.

Aujourd’hui, Soa est devenue une modèle de résilience et d’innovation locale. Son entreprise a même été repérée par un programme de jeunes entrepreneurs soutenu par des ONG. Elle rêve maintenant d’ouvrir une école de couture pour les jeunes filles déscolarisées.

L’Histoire de Ranivo – Du champ à la coopérative

Madame Ranivo vivait dans un petit village reculé. Elle était veuve très jeune, avec trois enfants à nourrir. Sans terres à son nom, sans di...