Andry Raobelina, un ancien candidat à la dernière élection présidentielle a rejoint la liste des personnes ciblées et harcelées par le gouvernement actuel de Andry Rajoelina. Son entreprise florissante et de bienfaisance sous contrat avec le ministère de l'Educationa Nationale est sommée de quitter son lieu d'implantation, un lieu qu'il a renové et investi massivement. Le ministère a décidé de mettre fin au contrat qui le liait à l'entreprise.
Andry Raobelina, président fondateur du parti politique Anjomara sy Rivo-Baovao |
Le 14 Janvier 2014, les ministres qui composent le gouvernement Malgache ont vu le jour avec une nomination prévisible d'un côté et inattendu d'autre côté. Prévisible car certain(e)s ministres très proches du président Andry Rajoelina ou proche de son meilleur allié étaient visiblement pressentis d'être reconduits. Inattendu car il y en a ceux et celles qui ont évidemment echoué dans leur précédent poste mais toujours "sauvés". Dans le but de conserver leur poste, chacun des minisitres se lance un défi pour se montrer favori dont certain(e)s arrivent à depasser les bornes d'aprés les observateurs.
Résiliation abusive
Convention signée en 2018
La société Canal 7 Events d'Andry Raobelina a obtenu cette convention de Partenariat Privé Public (PPP) avec le ministre de l'enseignement à l'époque, Paul Rabaly sous le mandat de l'ex-président Hery Rajaonarimampianana en 2018.
Depuis une vingtaine d’années, le batiment était dans un état de délabrement très critique. En 2016, Andry Raobelina à travers sa société Canal 7event a pris l'initiative d'entamer des travaux de réhabilitation suite à cette signature de convention par le biais du partenariat public privé pour une durée de 15 ans. Les travaux ont été achevés et l’amphithéâtre a été depuis rebaptisé Plaza Ampefiloha. La totalité des dépenses pour la réhabilitation s'élèvent à 400.000 $ d'après les explications d'Andry Raobelina.
Plaza Ampefiloha. Photo prise sur la page Facebook de Andry Raobelina |
Une victime durant la descente des gendarmes
Le 2 février 2024, les éléments de la gendarmerie, accompagnés par un huissier de justice sont venus massivement dans la société Canal 7 Event pour exécuter manu militari l’expulsion, alors que le lieu était encore occupé par des étudiants car des formations ont eu lieu ce jour pendant leur descente.
Très surprise par l'arrivée des gendarmes et du fait que l' expulsion se faisait dans la violence d'après Andry Raobelina, une de ses collaboratrices n’a pas supporté la scène et a fait un malaise provoquant ainsi son décès. La défunte mère est une employée de longue date dans la société.
Propos d'Andry Raobelina face à la presse :
Le patron de la société Canal 7 Events s'est adressé aux organes de la presse en apportant ces élements d'explication suivants:
- La société Canal 7 Video&Events a suivi et respecté à la lettre tous les clauses élaborés par le Ministère de l'Éducation concernant la Plaza Ampefiloha.
- La version du ministère de l'Éducation Nationale est fausse, qui selon eux, les clauses ne sont pas respectées.
- La coopération définie dans la loi 3P a été obtenue de manière légale.
- Un huissier de jusctice était toujours présent pour verifier les travaux de réhabilitation effectués et la donation de matériel aux écoles publiques qui étaient une liste émanant du ministère et ce dernier aussi a utilisé et bénéficié de ces intérêts.
- 400 000 Dollars, c'est le financement que j'ai invesit pour rehabiliter le lieu sur la Plaza et cela a été fait dans le respect total des clauses afin que la coopération se poursuive.
Photo prise sur la page Facebook de Andry Raobelina |
Il n'a pas aussi manqué de s'exprimer sur son compte Facebook :
"Défendre la vérité et rechercher le bien-être de la nation constituent ils un crime et une erreur, et la réponse est-elle d’être harcelé et réprimé de cette façon?. La vraie raison de cette expulsion n’est pas difficile à comprendre, malgré l’utilisation de quelques ministères et de la Justice. Il poursuit que tout n’arrive pas par hasard, c’est à cause de mon orientation politique qui pousse le régime d'agir de cette façon Il s'agit d'une décision politique et je dénonce les intimidations à mon égard. Je suis victime de représailles politiques.
Aujourd'hui, beaucoup de jeunes devraient bénéficier d'une formation dans différents domaines mais ne peuvent plus en bénéficier. Au cours des deux dernières années, environ 80 000 jeunes malgaches ont acquis de l'expérience, des compétences et une formation, ce qui constitue l'une des principales utilisations de la Plaza Ampefiloha.
Tous les Malgaches sont témoins de ce qui se passe aujourd’hui. Il a néanmoins regretté la tournure des événements provoquant ainsi la mort d’une personne."