Après 3 ans et demi d'exil en Afrique du Sud, Lalao Ravalomanana, l'épouse de l'ex-président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana a pour la deuxième fois tenté de rentrer au pays après la première tentative de retour "infructueux" le 3 février de cette année. Aujourd'hui vendredi 27 juillet 2012, elle a pu débarquer à l'aéroport d'Ivato avec sa bru Guerguana vers l'après midi, personne n'est ni préalablement avisé, ni au courant de ce retour inattendu étant donné qu'elle aurait utilisé son nom de jeune fille dans son passeport, même ses fidèles partisans de Magro Behoririka ne savaient pas que cette mère de famille allaient retourner dans son pays natal, sinon un accueil chaleureux lui aurait été peut être réservé.
Seulement dès leur arrivé à l'aéroport que l'information s'est rapidement propagée sur la toile et les ondes nationales. En attendant l'avis du pouvoir en place sur la validation de son retour, elle a eu un bref entretien avec les journalistes pendant laquelle elle en a profité de saluer tous les malgaches sans exception. Puis, il paraît que le Premier Ministre Omer Beriziky a donné son feu vert sur ce retour imprévu. Mais grand fut après l'étonnement de chacun en apprenant que l'ex-première dame et sa bru ont été emmené par la police de la frontière à bord d'un pick-up, pour être ensuite refoulées manu militari à l'extérieur du territoire malgache, elles étaient ainsi forcées de monter à bord d'un avion à destination de Chine, à Bangkok, alors qu'elles n'ont ni papier (visa,..), ni d'argent pour y aller. On a appris de source concordante que la belle fille a été blessée par les policiers.
La raison de cette expulsion n'était pas encore connu, car aucun notam n'est sorti miraculeusement comme ce fut le cas auparavant, bien sur, les autorités de la transition n'avaient pas le temps de fournir rapidement une sorte de notam car n'étant pas informé préalablement de ce retour par surprise, la seule prétexte qu'ils ont pu utiliser était d'inventer un motif comme utilisation d'un "faux nom". On se demande si c'est vraiment le motif réel de leur expulsion ou tout simplement toujours par peur du nom Marc Ravalomanana.
Cependant, beaucoup se demandent aussi pourquoi ce retour inopiné de Lalao Ravalomanna se produise au lendemain de l'échec de la rencontre "premier tour" aux Seychelles, juste une coïncidence ou un fait expressément voulu?
A mon avis, un tel acte de la part du régime en place est visiblement condamnable dans la mesure où le pays a surtout en ce moment besoin d'un apaisement politique, un apaisement exigé même par la feuille de route, un apaisement nécessaire pour aller vers l'organisation d'une élection libre et transparente, nécessaire pour l'instauration de la stabilité politique. En fait, elle est venue visiter sa mère qui est gravement malade, et comme l'ex première dame malgache n'est officiellement pas impliquée dans les affaires judiciaires, il n'y a aucune raison valable de l'expulser, ou de refuser son retour sur son pays natal, pourtant c'est son plein droit de circuler librement dans un pays à un autre.
En plus, elle a voulu rentrer tranquillement au pays sans avoir sensibilisé ses partisans pour éviter d'être taxé de fauteur de troubles ou de provocateurs, ou de tentative de déstabilisation du régime. Alors, pourquoi encore faire subir à cette mère de famille "innocente" un tel acte irréfléchi et deplacé, tout en bafouant le droit de l'homme.
En plus, elle a voulu rentrer tranquillement au pays sans avoir sensibilisé ses partisans pour éviter d'être taxé de fauteur de troubles ou de provocateurs, ou de tentative de déstabilisation du régime. Alors, pourquoi encore faire subir à cette mère de famille "innocente" un tel acte irréfléchi et deplacé, tout en bafouant le droit de l'homme.
Vers la fin de la journée, le chargé de la communication de la présidence a émis un communiqué de presse sur lequel il condamne Ravalomanana d'être provocateur et irresponsable, en ajoutant qu'un tel acte pourrait nuire à la continuité de la rencontre aux Seychelles déjà entamé. D'après certains observateurs, ce communiqué est une manière de montrer que c'est peut être le président de la Transition lui même qui manque de la volonté de poursuivre la résolution de l'impasse actuelle, pourquoi at-il voulu quitter Seychelles dès le premier jour de la négociation, notons que l'aviation civile seychellois a bien confirmé son départ aux Seychelles mais qu'il est revenu quelques heures après pour une raison dont on ignore.
La chance de sortir le pays de cette crise interminable est tellement mince, l'initiative des 2 principaux protagonistes de vouloir participer à la face à face récente organisée par la SADC à l'île de Desroche n'était qu'une mascarade et un faux-semblant, le résultat de cette fameuse rencontre Seychelles était bien prévisible aux yeux des observateurs, un ECHEC. On savait bien que les 2 protagonistes allaient comme d'habitude camper sur leur position antérieure. Ils semblent ignorer et ne pas donner une importance aux diiférents foyers de tension, les revendications syndicales telles que celles des Sempama, paramédicaux, magistrats,...l'insécurité dans les grandes villes et dans les zones rurales, sans parler des tentatives de coup d'Etat, des mutineries au sein des forces armées. Peut on espérer que toutes ces revendications auront des réponses satisfaisantes?
Le régime en place, les politiciens ne bénéficient plus d'aucune confiance de la part de la majorité de l'opinion publique, la population en a ras-le-bol de la politique politicienne. Des solution par ci, des solution par là, toutes les étapes ont été affranchies pour chercher une solution inexistante, le pays n'est toujours pas sorti de l'auberge. Vaut-il encore la peine d'accorder un espoir pour le deuxième "round" de tentative de face à face entre Marc Ravalomanana & Andry Rajoelina, on dit qu'il ne faut pas perdre espoir dans la vie, c'est bien vrai, mais quand il s'agit de ces politiciens là, de ce régime là, difficile de faire regagner l'espoir, bien sur, il n'y a plus d'espoir.
Enfin, c'est que je trouve si déplorable depuis toujours est de voir nos militaires trop impliqués dans les affaires politiques pour une question d'intérêt des deux camps (militaires et le régime), nous ne sommes pas sans savoir que les forces armées ont largement et fortement contribué dans cette situation de crise interminable. Ou en est l'application des résolutions adoptées lors des assises militaires organisés en 2009, ou faut il en organiser une autre? Il n'y a plus d'espoir.
Ci-aprés le communiqué "risible et pas surprenant" émis par le chargé de la communication de la présidence.
N°137-P.T/SGP/COM.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Encore un acte de provocation commandité par Marc Ravalomanana
Mr Marc Ravalomanana a encore torpillé le processus de sortie de crise en se servant, cette fois-ci, de sa propre épouse elle-même, Mme Lalao Ravalomanana.
En effet, d’une manière indiscutablement unilatérale, il a fait retourner son épouse à Madagascar alors qu’un tel retour n’a même pas été évoqué durant l’entretien qu’il a récemment eu aux Seychelles avec le Président de la Transition.
Cette démarche de Mr Marc Ravalomanana constitue ainsi, sans conteste, une violation flagrante des résolutions adoptées lors de ce face-à-face tenu aux Seychelles.
En tout cas, Mr Marc Ravalomanana, comme à l’accoutumée, vient encore de perpétrer un acte de provocation en servant de son épouse, alors que lui et SEM Andry Nirina RAJOELINA sont encore en pleine concertation dans le but de faire sortir Madagascar de la crise.
En cette période où le Peuple et le pays recherchent les voies et moyens pour retrouver la paix et la sérénité, ce geste, irresponsable et provocateur commis par Mr Marc Ravalomanana, pourrait remettre en cause la poursuite des prochaines négociations devant être tenues entre ce dernier et SEM Andry Nirina RAJOELINA.
D’ailleurs, cet acte de provocation prouve inéluctablement que son commanditaire, en l’occurrence Mr Marc Ravalomanana, ne pense guère à rétablir la sérénité à Madagascar.
Antananarivo, le 27 Juillet 2012
Le Chargé de la Communicationà la Présidence de la Transition
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