jeudi 7 mars 2024

Le femmes dans le contexte des changements climatiques

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, j'aborde la question sur les changements climatiques et ses impacts sur les femmes et les filles. La corrélation entre les inégalités entre les sexes existantes et la crise climatique représente l’un des plus grands défis de notre époque. Presque les pays partout dans le monde font face à des problèmes sans précédent. Aucun pays ne peut pas se passer des phénomènes météorologiques extrêmes qui deviennent de plus en plus fréquents. Les conséquences du changement climatique affectent et menacent les modes de vie, les moyens de subsistance, la santé, la sûreté et la sécurité des femmes et des filles qui représentent près de 60% de la population mondiale.


Trois femmes malgaches fières de ses produits artisanaux

L'économie mondiale subit de plein fouet les effets du changement climatique, entraînant des dégâts plus importants dans le secteur économique. Même les pays les plus riches ne s'y échappent pas. En 2022, l'insécurité alimentaire est en hausse avec environ 2,4 milliards de personnes, soit près d’un tiers de l’humanité, n’avaient pas accès tout au long de l’année à une alimentation suffisante, saine et nutritive. Les femmes et les filles sont les premières victimes.

Pour surmonter des menaces d’une telle ampleur, il est impératif de prendre connaissance et identifier  les autres causes et les maux qui entraînent ces difficultés accumulées.  La réalité nous montre clairement que les décideurs politiques de la plupart des pays continuent de laisser de côté une force économique potentiellement transformatrice: les femmes, qui constituent la moitié de la population mondiale. Pourtant, ils sont visiblement absents des postes de décision. Peu de chefs d’État sont des femmes. Elles restent minoritaires dans les conseils d’administration et dans les postes de direction. Tout cela entrave l’allocation efficace des ressources. Les lois discriminatoires, et les barrières sociétales s'ajoutent à cela et continuent d’entraver le progrès des femmes et de freiner le potentiel économique des pays.

On réalise également que les femmes sont exclues des professions lucratives dans certains secteurs comme la construction, l'énergie et les mines, des domaines qui offrent souvent des rémunérations plus conséquentes. Et si les femmes occupent des emplois identiques à ceux des hommes, celles-là sont payées moins pour des emplois de valeur égale.

Des femmes s'engageant dans le reboisement 

N'est-il pas temps de donner une tribune aux femmes. On ne peut plus se permettre de gaspiller les talents de la moitié de l’humanité. Réduire l’écart évident entre les sexes en matière d’emploi pourrait augmenter à long terme le produit intérieur brut par habitant de près de 20 pour cent en moyenne dans tous les pays. En bref, l’argumentaire économique en faveur de l’égalité des sexes sur le lieu de travail reste une solution pérenne tout en encourageant une inclusion économique égale dans le but de renforcer les sociétés et les propulse vers une plus grande résilience

Malgré les progrés notables realisés dans certaines régions du monde, notamment l’Afrique subsaharienne ou certains pays ayant introduit des réformes telles que l'interdiction de la discrimination dans l'accès au crédit, la réduction de la violence domestique ou l'accès. Les efforts des gouvernements pour promouvoir l’égalité doivent donc aller au-delà de la législation en mettant en place de nouvelles stratégies comme l' utilisation des médias et des programmes éducatifs ciblant les femmes. Pour mettre en place une véritable parité entre les sexes, sur le marché du travail et au-delà, ces initiatives doivent contourner des normes sociales qui peuvent sembler inflexibles car les normes sociales constituent des facteurs majeurs de l’inégalité entre les sexes.

"To all the incredible women out there, Happy Women's Day! Our strength, courage, and grace inspire us every day. We are amazing."

"There is no limit to what we, as women, can accomplish." Michelle Obama


mardi 20 février 2024

21 février: Journée internationale de la langue maternelle

Le 21 février est proclamé par l'UNESCO une Journée internationale de la langue maternelle. Le siège de l'ONU ainsi que les États membres célébrent chaque année de cette date cette journée dans le but de promouvoir la diversité linguistique, la diversité culturelle et la diversité multilinguisme.



En 1999, l'Assemblée générale de l’UNESCO a adopté la résolution 37 qui recommandait des mesures visant à promouvoir le multilinguisme, y compris l'accès universel aux ordinateurs dans les réseaux médiatiques et les cultures mondiales. La journée internationale de la langue maternelle est par la suite célèbrée pour la première fois dans le monde entier dès l'an 2000.

La célébration est marquée par des différentes activités

À travers le monde, diverses activités culturelles locales sont organisées pour marquer la journée Internationale de la langue maternelle. C'est une occasion de discours et d'échanges d'idées entre différents acteurs tels que les linguistes, les universitaires, les associations culturelles. Des activités comme des expositions, la compétition et la lecture de poésie dans les écoles, des pièces de théâtre, et bien d'autres dans la promotion des langues marquent également la journée.

Pour la célèbration de la journée internationale de la langue maternelle 2024, l’UNESCO réaffirme son engagement en faveur de la diversité linguistique et invite ses États membres à célébrer la journée dans autant de langues que possible afin de rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable. 

Moi, en tant que traductrice et activiste de la langue Malgache, j'écris cet article pour marquer ma participation pour cette journée spéciale qui mérite certainement d'être célébrée de manière particulière et significative. Cette journée nous permet de prendre conscience de la valeur des langues, de réaffirmer l’importance de préserver la diversité des langues. 

L’éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel  

Tel est le thème choisi  pour cette année 2024. Les politiques d'éducation multilingue jouent un rôle majeur pour l'éducation inclusive et la préservation des langues autochtones. En effet, grâce à la préservation des langues, on peut appréhender les connaissances traditionnelles et l'héritage culturel. L'éducation multilingue favorise également des sociétés inclusives. 

La diversité linguistique est de plus en plus menacée.

Cependant, la diversité linguistique est de plus en plus menacée à mesure que des langues disparaissent. Actuellement, 40 % de la population mondiale n'utilise pas sa langue maternelle dans l'éducation, ce chiffre dépasse les 90 % dans certaines régions. Pourtant,  l'utilisation de la langue maternelle dans l'enseignement présente des avantages tels que les meilleurs résultats d'apprentissage, l’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages, l'estime de soi et l'esprit critique. Cette approche  du plurilinguisme  à l'école favorise  l'apprentissage intergénérationnel et la préservation de la culture et contribue également à valoriser la pluralité des langues, et notamment celles dont il ne reste que peu de locuteurs.

L'enseignement multilingue basé sur la langue maternelle est donc très crucial, notamment à l'école primairepour éviter les lacunes dans les connaissances, pour augmenter la vitesse d'apprentissage et de compréhension et arriver à une pleine participation dans la  société.Nous devons redoubler d'efforts pour préserver les langues en tant que patrimoine partagé de l’humanité.

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vendredi 16 février 2024

Participation de Madagascar à la 7ème conférence de l'Ocean Indien: Relancement des projets de coopération

La 7ème édition de la Conférence de l'océan Indien s'est tenu à Perth, en Australie le 9 et 10 février 2024 dans le cadre d'une coopération avec le gouvernement Indien et l'India Fondation. Parmi les partenaires de cet événement figurent le Département des Affaires étrangères et du Commerce du gouvernement Australien, S. Rajaratnam School of International Studies, Singapore and Perth-US Asia Centre en Australie« Vers un océan Indien stable et durable » est le thème de cette édition.


Ministre Malgache des Affaires étrangères. RASATA Rafaravavitafika. Photo: Présidence


La Conférence de l'Océan Indien est un forum consultatif phare organisé annuellement par le ministère des Affaires étrangères Indien, en association avec la Fondation Inde. Elle rassemble les pays de la région de l'océan Indien. La conférence de cette année 2024 a vu la participation des intervenants de plus de 40 pays, dont plus de 400 dirigeants sociaux et d'entreprises, des hommes politiques, des chercheurs, des professionnels et des représentants des médias.

L'objectif de cette conférence est de rassembler autour d'une même plateforme tous les Etats et partenaires maritimes de la région de l’océan Indien dans le but de promouvoir une région indianocéanique paisible, stable et prospère et de discuter des enjeux cruciaux.

Lors de cette 7ème édition, Madagascar a été représenté par la ministre Malgache des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata avec sa délégation. Cet événement est une grande opportunité pour Madagascar car on espère des retombées économiques et diplomatiques importantes issues de cette rencontre productive.

C'était une participation réussie et accueillie de manière favorable, écrit la ministre nouvellement nommée, Rafaravavitafika Rasata dans ses propos sur LinkedIn

Face aux multiples défis auxquels l’océan Indien est confronté, tels que le changement climatique, la sécurité énergétique, la durabilité, la résilience, la sécurité maritime et la stabilité, j’ai plaidé en faveur d’un renforcement de la coopération entre tous les pays riverains et littoraux de l’Ocean indien et de capitaliser sur les agendas des organisations régionales telles que la COI et l’IORA.

Il 𝗲𝘀𝘁 en effet urgent d'𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 multisectorielle 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗱𝗲 ce vaste espace maritime, 𝗰𝗮𝗿 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝘂𝘃𝗲𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗼𝘂𝗿𝗰𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗲𝘀 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗼𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝘃𝗶𝘁𝗮𝗹𝗲.

J’ai ainsi porté la voix de notre grande nation insulaire en réaffirmant qu’« 𝐸𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒́𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑐ℎ𝑛𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑢𝑒𝑢𝑠𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙'𝑒𝑛𝑣𝑖𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑎𝑔𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑥𝑝𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑠𝑝𝑒𝑛𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠, 𝑠𝑡𝑖𝑚𝑢𝑙𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑒́𝑐𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑔𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑖𝑟 𝑙𝑎 𝑝𝑎𝑖𝑥 𝑑𝑎𝑛𝑠 la zone, 𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑚𝑜𝑢𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑙𝑖𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑑𝑢𝑟𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡𝑒́, 𝑎𝑓𝑖𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑎𝑔𝑒́𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒́𝑒𝑠 ».

En marge de cette rencontre importante, J’ai rencontré les représentants des pays membres de l’IORA, de la COI et des pays littoraux, à savoir : Maurice 🇲🇺, Inde 🇮🇳, Mozambique 🇲🇿, Comores 🇰🇲, Vietnam 🇻🇳, Émirats Arabes Unis 🇦🇪, Australie 🇦🇺, France 🇫🇷, Maldives 🇲🇻.

Pour Madagascar en particulier, cette conférence a été l’occasion de relancer les projets de coopération restés en veille, de tisser de nouveaux liens, de définir les projets prioritaires communs avec des partenaires de longue date, avec des actions concrètes dans les meilleurs délais.

jeudi 15 février 2024

Madagascar: "Vengeance politique" à l'encontre d'une société d'un ancien candidat à la présidentielle

Andry Raobelina, un ancien candidat à la dernière élection présidentielle a rejoint la liste des personnes ciblées et harcelées par le gouvernement actuel de Andry Rajoelina. Son entreprise florissante et de bienfaisance sous contrat avec le ministère de l'Educationa Nationale est sommée de quitter son lieu d'implantation, un lieu qu'il a renové et investi massivement. Le ministère a décidé de mettre fin au contrat qui le liait à l'entreprise.

Andry Raobelina, président fondateur du parti politique Anjomara sy Rivo-Baovao

Le 14 Janvier 2014, les ministres qui composent le gouvernement Malgache ont vu le jour avec une nomination prévisible d'un côté et inattendu d'autre côté. Prévisible car certain(e)s ministres très proches du président Andry Rajoelina ou proche de son meilleur allié étaient visiblement pressentis d'être reconduits. Inattendu car il y en a ceux et celles qui ont évidemment echoué dans leur précédent poste mais toujours "sauvés". Dans le but de conserver leur poste, chacun des minisitres se lance un défi pour se montrer favori dont certain(e)s arrivent à depasser les bornes d'aprés les observateurs.

Malgré sa reconnaissance, l'élèction présidentielle Malgache a été marqué par une histoire sans précedant d'un scrutin contesté et du boycott lancé par les 11 candidats de l'opposition ainsi que leur fameux marche pacifique voué à l'echec. Et comme il fallait s’y attendre, la vengeance politique ne s'attarde pas longtemps car un ex-candidat de l'opposition en est déjà victime en pleine période électorale. Et celui -ci est non seulement victime d'une représaille politique mais a été aussi victime d'une violence lors de leur marche pacifique pendant laquelle il a été blessé à l'oeil et a été obligé de se faire soigner à l'étranger.


Résiliation abusive

Dans une lettre du 3 octobre 2023 adressée au directeur général de Canal 7 Events, Andry Raobelina, non moins président du parti « Anjomara sy Rivo-Baovao » (ARB) et ex-candidat à la dernière élection présidentielle, le  ministère de l’Education Nationale (MEN), à travers sa ministre reconduite, Sahondrarimalala Marie Michèle, l'a informé de sa décision rompre unilatéralement sa convention de partenariat avec la société et cela en pleine période électorale. Le motif avancé par cette actuelle ministre de l’éducation pour justifier la rupture est l'infraction des clauses par la société qui, selon elle, utilise le lieu pour des raisons politiques. Résiliée avec effet immédiat. Sa société est sommée de libérer le lieu. 


De son côté, Andry Raobelina se défend en argumentant qu'il ne s'agit en aucun cas d’un évènement politique. Selon ses dires et des preuves à l'appui, plusieurs formations à l’entreprenariat pour les jeunes y sont organisées régulièrement bien avant qu'il ne se présente à l'élection présidentielle. La société a ensuite déposé un recours en annulation assorti d’une demande de sursis à exécution de la résiliation auprès du Conseil d'Etat mais sans surprise, cette demande a été rejetée
, forçant ainsi la société à quitter le lieu.


Convention signée en 2018


La société Canal 7 Events d'Andry Raobelina a obtenu cette convention de Partenariat Privé Public (PPP) avec le ministre de l'enseignement à l'époque, Paul Rabaly sous le mandat de l'ex-président Hery Rajaonarimampianana en 2018.


Depuis une vingtaine d’années, le batiment était dans un état de délabrement très critique. En 2016, Andry Raobelina à travers sa société Canal 7event a pris l'initiative d'entamer des travaux de réhabilitation  suite à cette signature de convention par le biais du partenariat public privé pour une durée de 15 ans. Les travaux ont été achevés et l’amphithéâtre a été depuis rebaptisé Plaza Ampefiloha. La totalité des dépenses pour la réhabilitation s'élèvent à 400.000 $ d'après les explications d'Andry Raobelina. 


 

Plaza Ampefiloha. Photo prise sur la page Facebook de Andry Raobelina


Une victime durant la descente des gendarmes

Le 2 février 2024, les éléments de la gendarmerie, accompagnés par un huissier de justice sont venus massivement dans la société Canal 7 Event pour exécuter manu militari l’expulsion, alors que le lieu était encore occupé par des étudiants car des formations ont eu lieu ce jour pendant leur descente.

Très surprise par l'arrivée des gendarmes et du fait que l' expulsion se faisait dans la violence d'après Andry Raobelina, une de ses collaboratrices n’a pas supporté la scène et a fait un malaise provoquant ainsi son décès. La défunte mère est une employée de longue date dans la société.

Propos d'Andry Raobelina face à la presse :

Le patron de la société Canal 7 Events s'est adressé aux organes de la presse en apportant ces élements d'explication suivants:

  • La société Canal 7 Video&Events a suivi et respecté à la lettre tous les clauses élaborés par le Ministère de l'Éducation concernant la Plaza Ampefiloha.
  • La version du ministère de l'Éducation Nationale est fausse, qui selon eux, les clauses ne sont pas respectées.
  • La coopération définie dans la loi 3P a été obtenue de manière légale.
  • Un huissier de jusctice était toujours présent pour verifier les travaux de réhabilitation effectués et la donation de matériel aux écoles publiques qui étaient une liste émanant du ministère et ce dernier aussi a utilisé et bénéficié de ces intérêts.
  • 400 000 Dollars, c'est le financement que j'ai invesit pour rehabiliter le lieu sur la Plaza et cela a été fait dans le respect total des clauses afin que la coopération se poursuive.

Photo prise sur la page Facebook de Andry Raobelina

Il n'a pas aussi manqué de s'exprimer sur son compte Facebook :

"Défendre la vérité et rechercher le bien-être de la nation constituent ils un crime et une erreur, et la réponse est-elle d’être harcelé et réprimé de cette façon?. La vraie raison de cette expulsion  n’est pas difficile à comprendre, malgré l’utilisation de quelques ministères et de la Justice. Il poursuit que tout n’arrive pas par hasard, c’est à cause de mon orientation politique qui pousse le régime d'agir de cette façon Il s'agit d'une décision politique et je dénonce les intimidations à mon égard. Je suis victime de représailles politiques. 

Aujourd'hui, beaucoup de jeunes devraient bénéficier d'une formation dans différents domaines mais ne peuvent plus en bénéficier. Au cours des deux dernières années, environ 80 000 jeunes malgaches ont acquis de l'expérience, des compétences et une formation, ce qui constitue l'une des principales utilisations de la Plaza Ampefiloha.

Tous les Malgaches sont témoins de ce qui se passe aujourd’hui. Il a néanmoins regretté la tournure des événements provoquant ainsi la mort d’une personne." 

C’est un mélange de surprise, de colère, de frustration et d’incompréhension qu'on ait pu lire sur le visage d'Andry Raobelina. Il reste néanmoins très confiant quant à l'avenir pour poursuivre son activité de bienfaisance.
Représaille politique
De toute façon, les observateurs concluent sans ambigue, à tort ou à raison, que cette affaire a une dimension dimension politique au dossier. Cette situation a également fait couler beaucoup d'encre à en temoigner les réactions des internautes sur les reseaux sociaux:
Et voilà comment la mauvaise pratique politique se poursuit à Madagascar. Peut-on apporter un réel changement tant crié haut et fort tout en détruisant les autres qui ne sont que nos concitoyens soucieux du bien être de la nation? La représaille envers les oppositions et ceux qui osent dire ou critiquer devient le lot quotidien des détenteurs de pouvoir. Ces derniers agissent sans penser aux moindres conséquences que leur décision ait sur la vie des citoyens innocents. Le ministère fait fi totalement des impacts de leurs actions sur les jeunes beneficiaires des formations et les employés des sociétés qu'il détruit pour  des raisons politiques futiles. En effet, tous connaissent que la société a bien fonctionné, s'est développée et a aidé beaucoup de jeunes à acquérir gratuitement des formations diverses depuis son ouverture. 
Malheureusement, le revers de la médaille est la reponse aux entrepreneurs voulant se lancer en politique et veut être dissidents. Quoi qu’il en soit, ce bras de fer a fait des victimes et cette affaire de Canal 7 Events reste gravée dans l'histoire politique Malgache. 
Pour moi en tant que simple citoyenne, je trouve cet acte inadmissible, c'est une simple vengeance politique, c'est une méchanceté et d'incompétence. Bref, c'est quelque chose de très, très frustrante que, je la souhaite, ne se reproduira plus dans l'avenir à Madagascar.
 







mardi 23 janvier 2024

Pourquoi les citoyens Malgache abstentionnistes n’ont pas voté?

Le premier tour de l'élèction présidentielle à Madagascar le 26 Novembre 2023 a été  marqué par une forte taux d'abstention. Toutefois, le doute s'installe quant à l'exactitude du pourcentage des votants. En effet, la principale raison de cette fragilisation du rapport au vote est la contestation massive du processus électoral par le collectif des candidats de l'opposition. Ces derniers ont lancé un appel à l'endroit de leurs partisans de boycotter l'élèction pour motif que c'est une élèction entachée de fraudes enormes. Je suis allée à la rencontre d'une dizaine d'élècteurs pour collecter les raisons de leur choix de ne pas voter. 




C'est toujours le président Andry Rajoelina qui sera élu

Pour les citoyens des différentes catégories sociales en âge de voter, leurs raisons de s’abstenir sont multiples, les facteurs varient de l'élècteur à l'autre.Mais les raisons dominantes qui poussent la majorité des élècteurs à ne pas voter reposent sur le fait d'imaginer que c'est toujours le président Andry Rajoelina qui sera élu. Alors, d"après eux, aller voter ou non, il serait toujours élu. Les autres disent en avoir marre de la vie politique, en disant que qui que ce soit arrive au pouvoir ne change rien, leur niveau de vie reste toujours le même. Ensuite il y a l'insatisfaction, perte de confiance envers les acteurs politique, voire dégoût à l'endroit des programmes des candidats. Puis, certain(e)s ne se sentent pas tout simplement représentés par les candidats. Les élècteurs "moins rationnels" disent qu'ils n'ont carrément pas de temps d'aller voter et ne savent rien de la politique, la pauvreté les empêche de voter. Et pour les autres qui constituent aussi la majorité, ils ne votent pas pour suivre les consignes du boycott de leurs candidats dans l'opposition.

De ces points de vue, l’abstention semble être un choix rationnel. En fait, voter ou s'abstenir est une option. Et cette option est expliquée par des comportements ou des décisions personnelles refléchies. Donc, la décision de voter ou non est d’abord et avant tout une question de motivation. Légalement et au sein d'une démocratie, voter est un devoir citoyen mais ce dernier ne semble plus interessé par ce droit fondamental qui leur permet d'exercer sa citoyenneté en participant à l'élection de ses représentants.

Politique dégoûtante

Depuis la publication de la nationalité Française du président Andry Rajoelina quelques mois avant l'élèction présidentielle Malgache, la situation politique ont été un peu chaotiques, voire degoutante. Toute l'opposition même des gens ordinaires sont sortis de leur silence pour profiter de l'occasion pour diaboliser et condamner "cruellement" la possession de la nationalité française par le président, une situation qui a emaillé en partie la vie politique Malgache.

Voter par intérêt ou par devoir

D'un côté, les gens qui décident d'aller voter voient un bénéfice politique dans l'élèction. Ils votent pour leur intêréts personnels et non pas par devoir citoyen. Ils incitent même leur entourage à voter. D'autre côté, certains votent parce qu’ils pensent que c’est un devoir moral de voter dans une élection. Pour ce dernier, les considérations éthiques l’emportent sur les considérations  intêrets.

Avec une question formulée de façon simple et directe que j'ai pris de temps de démander aux gens autour de moi: Pourquoi avez-vous decidé de ne pas aller voter? Les personnes intérrogées n'hésitent pas un instant de répondre de façon aussi honnête. Allons donc découvrir les raisons qui ont convaincu les élècteurs à s'abstenir lors de l'élèction en général à Madagascar. 

Madame Rasoa, âgé de 55 ans, vendeuse des légumes à la campagne "je n'ai le temps d'aller voter":

"Je ne connais que le président Andry Rajoelina, alors je ne sais pas pour qui voter, que ce sois Andry Rajoelina ou quelqu'un d'autre, cela ne change rien. En plus, je n'ai le temps d'aller voter parce que je dois travailler pour nourrir ma famille."

Viviane, une mère de famille 28 ans "Aucun des candidats ne m'intéresse tout simplement":

"Aucun des candidats ne m'intéresse tout simplement, je n’ai plus beaucoup d’espoir pour la démocratie en général.  On reste toujours pauvre de toute façon. Et qu’importe le résultat, je dois vivre et nourrir ma famille. Notre société tourne en rond, les hommes politiques sont très avides de pouvoir et d’argent. Les promesses des politiciens sont bidon. Aucun n’est intègre."

Harentsoa, 21 ans, customer service "la classe politique semble propulsée par l’appât du gain, plus que part le bien commun":

"Agée de 21ans, l'élèction présidentielle Malgache 2023 serait une toute première pour moi pour me rendre aux urnes. Au début, quant jai obtenue mon CIN, j'ai hâte d'exercer mon droit de vote, mais hélas, vue la situation politique qui prévaut aujourd'hui dans mon pays, je décide de ne pas y aller. En fait, après avoir suivi les campagnes élèctorales ou il n'y avait que 2 candidats, je constate que la classe politique semble propulsée par l’appât du gain, plus que part le bien commun. Je choisis aussi de respecter les consignes de ne pas cautionner cette élection mal préparée et non inclusive. De toute façon, ce serait toujours Andry Rajoelina qui sera élu vue le context élèctoral tumultueux et l'environnement politique instable(non seulement, il est le seul qui fait une campagne élèctorale à grande pompe mais les institutions élèctorales sont "semble t'il" également de son côté) "

Hasina 32 ans, électricien "mon vote n'apportera pas de changement à la pauvreté":

"J’ai 32 ans et j’ai toujours voté, mais cette fois je pense m’abstenir . Je suis certain que mon vote n'apportera pas de changement à la pauvreté que le pays se plonge actuellement et ne résoudra pas non plus mes problèmes aux quotidiens. En plus pourquoi voter encore si on sait pertinement déjà qui sera élu."

Haja, 52 ans, traducteur: "Avant, j’ai toujours voté par envie, par conviction mais plus maintenant"

« Cela fait des années que j'exerce mon droit de vote parce que je suis conscient que voter est un devoir citoyen; je suis blogueur et je suis très attiré par la poltique, de même pour ma famille, nous sommes tous des fervents en matière politique. Je regarde les informations politiques et je participe même aux commentaires à travers mon blog pour émettre mes avis. Avant, j'avais même éprouvé une certaine incompréhension et colère vis-à-vis des abstentionnistes. Mais aujourd'hui pour l'élèction présidentielle Malgache 2023, je me retrouves dans leurs rangs. Je choisis de ne pas voter par conviction. Cela me fait mal mais c'est mon choix étant donné que je ne suis pas du tout convaincu par l'integrité et la transparence du processus éléctoral."

Lucia, 32 ans, comptable "les promesses des candidats ne me touchent même plus"

"J'ai toujours voté avant, mais actuellement, depuis le début de cette présidentielle, en observant les campagnes élèctorales étranges dont 2 seulement sur 13 candidats font campagne, je ne sais plus vers qui me tourner pour espérer trouver quelqu’un qui représente “les gens”. Je me suis également rendu compte que les promesses des candidats ne me touchent même plus. Je n’ai aucune confiance dans les programmes des candidats."

Franc, 38 ans, agent de securité: « je sais pertinement que mon choix est dejà acheté»

"Je ne vote pas parce que mon candidat preferé nous demande de ne pas aller voter. Il a raison parce que l'organisation de l'élèction est très douteux. Pour voter, il faut avoir le choix, mais malheureusement, je sais pertinement que mon choix est dejà acheté. La vie politique a totalement oublié sa valeur. Une fois au pouvoir, le président s'y accroche et procède à tous les moyens diaboliques possibles pour y rester."

Fara, une mère de famille de 60 ans, menagère "je ne connais qu'un candidat"

"J’ai 60 ans et je suis apolitique. Je ne vote pas parce que je ne connais qu'un candidat, Andry Rajoelina qui semble que c'est toujours lui qui serait élu car il parait qu'il veut rester coute que coute au pouvoir.  Alors, ça ne sert à rien de voter. Je suis aussi dégoûtée par les politiciens.Aucun ne mérite mon vote.Ce sont tous des profiteurs et des menteurs Raison de plus, je n'ai pas de carte d’électeur.  En fait, je ne sais pas si j'ai ou pas mais je ne l'ai pas recuperé auprés du bureau du fokontany."

Lanto, 59 ans, ingenieur « Participer au jeu, c’est le cautionner :

"Dans le passé, j’ai toujours voté, par respect pour la démocratie. Mais s’agit-il encore d’une démocratie? Les opposants sont reprimandés quant ils se manifestent. il y a deux poids deux mesures. Je ne veux pas cautionner cette mascarade d'élèction. Voter, pour qui que ce soit, même blanc, c’est accepter les règles d’un jeu que je ne cautionne pas. Soit on assainit les règles du jeu avant de jouer, soit on empêche le jeu de trouver son unique vainqueur. On sait qu'une personne veut le pouvoir, garder leurs privilèges et après être elu, font fonctionner l’économie de ceux qui payent leurs campagnes."

Richard, 42 ans, caissier "Voter me semble être un acte devenu insignifiant":

"J’ai 46 ans et j’ai toujours voté en montrant un bel exemple en tant qu'un citoyen responsable et reconnaissant pour la démocratie. Mais je remarque aujourd'jui que  l’absence de crédibilité des candidats ainsi que l’influence et même l'attitude des médias, me sont devenues insupportable. Voter ne m’intéresse plus et me semble un acte devenu insignifiant. De toute façon, à l'allure ou vont les choses, avec les dépenses faramineuses d' Andry Rajoelina pour ses campagnes éléctorales, il reste sans doute élu sauf miracle."

 Les non-votants ressentent un sentiment de dégoût pour la politique

Les sentiments dominants partagés par la majorité des non-votants sont le fait de penser que même s'ils votent ou pas, ils sont surs et certains que Andry Rajoelina serait toujours élu. Pour les autres, ils ne votent pas tout simplement parce peu importe qui est élu à la tête du pays – les choses continuent comme avant, aucun impact sur leur vie. Les non-votants ressentent un sentiment de dégoît pour la politique; ils sont généralement détachés de l’actualité et pessimistes à l’égard de la politique.

Comprendre la participation électorale et la baisse du taux de participaton permet  d'effectuer de nouvelles études et apporter des solutions pour améliorer le taux pour les prochaines élèctions et rétablir une vraie démocratie. Les sondages que j'ai effectués demeurent l’instrument privilégié pour comprendre les comportements individuels et l'état de la démocratie dans le pays, mais aussi l’analyse des résultats électoraux.





lundi 15 janvier 2024

Assermentation et signature des contrats pour les nouveaux ministres Malgache 2024

Les nouveaux ministres malgache sélectionnés "rigoureusement" par le président Andry Rajoelina, sur proposition du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ntsay Christian viennent de voir le jour. Le chef de l'Etat reste ferme quant aux résultats attendus de ces nouveaux ministres pour la concrétisation des programmes gouvernementaux pour le développement de Madagascar. 

Les ministres qui composent les membres du nouveau gouvernement Malgache ont été présentée au cours d’une cérémonie officielle le dimanche 14 Janvier 2024 dans la soirée, un mois après l'investiture du président Andry Rajoelina, et dix jours aprés la nomination prévisible de son bras droit inamovible, Ntsay Christian, reconduit au poste de premier ministre. Celui-ci est premier ministre depuis l’arrivée au pouvoir d’Andry Rajoelina en 2019.

Pour le deuxième mandat d'Andry Rajoelina, les nouveaux ministres ont été choisis sur des critères très stricts. Le président réclame des résultats palpables et il était très ferme dans ses propos que les ministres incompétents ou incapables de mener à bien le programme de développement de la nation Malgache doivent démissionner. 

Jour-J après que le président malgache ait pris ses fonctions pour un second quinquennat à la tête du pays, il a exhorté les citoyens compétents et patriotes à déposer leur candidature pour les postes ministériels au sein du gouvernement. Selon la source présidentielle, 500 dossiers de candidature ont été reçu. Parmi ces 500 prétendants ayant postulé, 25 sont retenus mais le président a tenu à rassurer que les dossiers restants seront encore triés en vue de la prochaine nomination de plusieurs postes de Secrétaires d’Etat.

La nouvelle équipe gouvernementale nommée pour mettre en œuvre la politique de l’État est composée de 27 ministres dont 7 femmesDes grandes figures de l’ancienne équipe restent en place. Parmi les 27 ministres, 15 issus de l’ancien gouvernement ont été reconduits au même poste, pendant que les autres ont été mutés à d’autres départements. Selon les propos du président, chaque candidat a réussi des entretiens et des tests spécifiques pour être qualifié pour le poste.

Cette nomination était un suspens même cependant prévisible pour ceux et celles reconduits. Entre autres, celle qui suscite des réactions dans cette nouvelle formation gouvernementale est la nomination d'un jeune ministre âgé seulement de 28 ans. Le nouveau ministre de l'Environnement et du développement durable, Max Fontaine.


 Ministre de l'Environnement et du développement durable, Max Fontaine

Préstation de sement et signature des contrats 

Pour la première fois dans l'histoire de nomination des ministres malgache, chaque ministre a fait une prestation de serment, cette fois-ci, lors de la cérémonie de leur présentation, durant laquelle ils s’engagent à déployer tous les efforts nécessaires pour le bien de la population, et notamment à ne pas céder à la corruption sous peine de sanction et à démissionner en cas de manquement aux missions de ministre. En addition, tous les ministres signeront des contrats d’engagement en matière d’intégrité ».

Cependant, la reconduction de quelques ministres qui n'ont pas clairement réussi dans leur précédent poste a beaucoup étonné la population. Des commentaires sur ce sujet sont visibles sur les réseaux sociaux, ainsi que des commentaires sur la photo de chaque ministre nommé.  


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