vendredi 27 juillet 2012

Il n'y a plus d'espoir!

Après 3 ans et demi d'exil en Afrique du Sud, Lalao Ravalomanana, l'épouse de l'ex-président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana a pour la deuxième fois tenté de rentrer au pays après la première tentative de retour "infructueux" le 3 février de cette année. Aujourd'hui vendredi 27 juillet 2012, elle a pu débarquer à l'aéroport d'Ivato avec sa bru Guerguana vers l'après midi, personne n'est ni préalablement avisé, ni au courant de ce retour inattendu étant donné qu'elle aurait utilisé son nom de jeune fille dans son passeport, même ses  fidèles partisans de Magro Behoririka ne savaient pas que cette mère de famille allaient retourner dans son pays natal, sinon un accueil chaleureux lui aurait été peut être réservé.

Seulement dès leur arrivé à l'aéroport que l'information s'est rapidement propagée sur la toile et les ondes nationales. En attendant l'avis du pouvoir en place sur la validation de son retour, elle a eu un bref entretien avec les journalistes pendant laquelle elle en a profité de saluer tous les malgaches sans exception. Puis, il paraît que le Premier Ministre Omer Beriziky a donné son feu vert sur ce retour imprévu. Mais grand fut après l'étonnement de chacun en apprenant que  l'ex-première dame et sa bru ont été emmené par la police de la frontière à bord d'un pick-up, pour être ensuite refoulées manu militari à l'extérieur du territoire malgache, elles étaient ainsi forcées de monter à  bord d'un avion à destination de Chine, à Bangkok, alors qu'elles n'ont  ni papier (visa,..), ni d'argent pour y aller. On a appris de source concordante que la belle fille a été blessée par les policiers.

La raison de cette expulsion n'était pas encore connu, car aucun notam n'est sorti miraculeusement comme ce fut le cas auparavant, bien sur, les autorités de la transition n'avaient pas le temps de fournir rapidement une sorte de notam car n'étant pas informé préalablement de ce retour par surprise, la seule prétexte qu'ils ont pu utiliser était d'inventer un motif comme utilisation d'un "faux nom". On se demande si c'est vraiment le motif réel de leur expulsion ou tout simplement toujours par peur du nom Marc Ravalomanana. 

Cependant, beaucoup se demandent aussi pourquoi ce retour inopiné de Lalao Ravalomanna se produise au lendemain de l'échec de la rencontre "premier tour" aux Seychelles, juste une coïncidence ou un fait expressément voulu? 

A mon avis, un tel acte de la part du régime en place est visiblement condamnable dans la mesure où le pays a surtout en ce moment besoin d'un apaisement politique, un apaisement exigé même par la feuille de route, un apaisement nécessaire pour aller vers l'organisation d'une élection libre et transparente, nécessaire pour l'instauration de la stabilité politique. En fait, elle est venue visiter sa mère qui est gravement malade, et comme l'ex première dame malgache n'est officiellement pas impliquée dans les affaires judiciaires, il n'y a aucune raison valable de l'expulser, ou de refuser son retour sur son pays natal, pourtant c'est son plein droit de circuler librement dans un pays à un autre. 
En plus, elle a voulu rentrer tranquillement au pays sans avoir sensibilisé ses partisans  pour éviter d'être taxé de fauteur de troubles ou de provocateurs, ou de tentative de déstabilisation du régime. Alors, pourquoi encore faire subir à cette mère de famille "innocente" un tel acte irréfléchi et deplacé, tout en bafouant le droit de l'homme. 

Vers la fin de la journée,  le chargé de la communication de la présidence a émis un communiqué de presse sur lequel il condamne Ravalomanana d'être provocateur et irresponsable, en ajoutant qu'un tel acte pourrait nuire à la continuité de la rencontre aux Seychelles déjà entamé. D'après certains observateurs, ce communiqué est une manière de montrer que c'est peut être le président de la Transition lui même qui manque de la volonté de poursuivre la résolution de l'impasse actuelle, pourquoi at-il voulu quitter Seychelles dès le premier jour de la négociation, notons que l'aviation civile seychellois a bien confirmé son départ aux Seychelles mais qu'il est revenu quelques heures après pour une raison dont on ignore. 

La chance de sortir le pays de cette crise interminable est tellement mince, l'initiative des  2 principaux protagonistes de vouloir participer à la face à face récente organisée par la SADC à l'île de Desroche n'était qu'une mascarade et un faux-semblant, le résultat de cette fameuse rencontre Seychelles était bien prévisible aux yeux des observateurs, un ECHEC. On savait bien que les 2 protagonistes allaient comme d'habitude camper sur leur position antérieure. Ils semblent ignorer et ne pas donner une importance aux diiférents foyers de tension, les revendications syndicales telles que celles des Sempama, paramédicaux, magistrats,...l'insécurité dans les grandes villes et dans les zones rurales, sans parler des tentatives de coup d'Etat, des mutineries au sein des forces armées. Peut on espérer que toutes ces revendications auront des réponses satisfaisantes? 

Le régime en place, les politiciens  ne bénéficient plus d'aucune confiance de la part de la majorité de l'opinion publique,  la population en a ras-le-bol de la politique politicienne. Des solution par ci, des solution par là, toutes les étapes ont été affranchies pour chercher une solution inexistante, le pays n'est toujours pas sorti de l'auberge. Vaut-il encore la peine d'accorder un espoir pour le deuxième "round" de tentative de face à face entre Marc Ravalomanana & Andry Rajoelina, on dit qu'il ne faut pas perdre espoir dans la vie, c'est bien vrai,  mais quand il s'agit de ces politiciens là, de ce régime là, difficile de faire regagner l'espoir, bien sur, il n'y a plus d'espoir.

Enfin, c'est que je trouve si déplorable depuis toujours est de voir nos militaires trop impliqués dans les affaires politiques pour une question d'intérêt des deux camps (militaires et le régime), nous ne sommes pas sans savoir que les forces armées ont largement et fortement contribué dans cette situation de crise interminable. Ou en est l'application des résolutions adoptées lors des assises militaires organisés en 2009, ou faut il en organiser une autre? Il n'y a plus d'espoir.


Ci-aprés le communiqué "risible et pas surprenant" émis par le chargé de la communication de la présidence.




N°137-P.T/SGP/COM.
COMMUNIQUE DE PRESSE

Encore un acte de provocation commandité par Marc Ravalomanana

Mr Marc Ravalomanana a encore torpillé le processus de sortie de crise en se servant, cette fois-ci, de sa propre épouse elle-même, Mme Lalao Ravalomanana.

En effet, d’une manière indiscutablement unilatérale, il a fait retourner son épouse à Madagascar alors qu’un tel retour n’a même pas été évoqué durant l’entretien qu’il a récemment eu aux Seychelles avec le Président de la Transition.

Cette démarche de Mr Marc Ravalomanana constitue ainsi, sans conteste, une violation flagrante des résolutions adoptées lors de ce face-à-face tenu aux Seychelles.

En tout cas, Mr Marc Ravalomanana, comme à l’accoutumée, vient encore de perpétrer un acte de provocation en servant de son épouse, alors que lui et SEM Andry Nirina RAJOELINA sont encore en pleine concertation dans le but de faire sortir Madagascar de la crise.

En cette période où le Peuple et le pays recherchent les voies et moyens pour retrouver la paix et la sérénité, ce geste, irresponsable et provocateur commis par Mr Marc Ravalomanana, pourrait remettre en cause la poursuite des prochaines négociations devant être tenues entre ce dernier et SEM Andry Nirina RAJOELINA.

D’ailleurs, cet acte de provocation prouve inéluctablement que son commanditaire, en l’occurrence Mr Marc Ravalomanana, ne pense guère à rétablir la sérénité à Madagascar.
Antananarivo, le 27 Juillet 2012
Le Chargé de la Communicationà la Présidence de la Transition

dimanche 15 juillet 2012

Manomeza ampifaliana, Donner à coeur joie, Give with a happy heart!



      II Korintiana 9: 6 Fa izao no lazaiko: Izay mamafy kely, dia kely no hojinjainy, fa izay mamafy be, dia be kosa no hojinjainy. 7 Aoka ny olona rehetra samy hanao araka izay inian'ny fony avy, tsy amin'ny alahelo, na amin'ny faneriterena; fa ny mpanome amin'ny fifaliana no tian'Andriamanitra (Oha. 22. 8, LXX.). 8 Ary Andriamanitra mahay mampitombo ny fahasoavana rehetra aminareo, mba hanananareo ny onony rehetra mandrakariva amin'ny zavatra rehetra, ka hitombo amin'ny asa tsara rehetra; 9 araka ny voasoratra hoe: Namafy izy, eny, nanome ho an'ny malahelo; Ny fahamarinany maharitra mandrakizay (Sal. 112. 9). 


        II Corinthiens 9: 6 Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. 7 Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. 8 Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, 9 selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; Sa justice subsiste à jamais. 


     II Corinthians 9: 6 The point is this: he who sows sparingly will also reap sparingly, and he who sows, bountifully will also reap bountifully. 7 Let each man give according as he has determined in his heart; not grudgingly, or under compulsion; for God loves a cheerful giver. 8 And God is able to make all grace abound to you, that you, always having all sufficiency in everything, may abound to every good work. 9 As it is written, "He has scattered abroad, he has given to the poor. His righteousness remains forever." 


Ankasitrahan'Andriamanitra tokoa raha amin'ny fo feno fifaliana no hanomezan-tsika zavatra, fanampiana ho an'olona izay mila vonjy amintsika, koa raha manana isika, omeo izay mangataka amintsika, ary aza miandry takalony. Misaora an'i Tompo amin'ny zavatra rehetra, misaora azy noho ny nanomezany antsika tombony afaka manome, sy mizara ho an'ny tsy manana.

Dieu apprécie beaucoup si nous donnons quelques choses avec joie, des aides à ceux qui en ont besoin, alors donnons à ceux qui nous demandent et ne reclamons pas une faveur en retour. Remercions Dieu en toute circonstances, remercions Lui de nous avoir donné la chance de pouvoir donner et partager.


God really appreciate if we give somethings with joy, or help those in need, then give to those who ask and don't expect a favor in return. Give thank to God in all circumstances, thank Him for giving us the chance to give and to share.



Mamisoa

vendredi 13 juillet 2012

Global Voices Summit 2012: a success and an enriching event



It has already been one week since we're back home after attending the Global Voices Summit 2012. It seems a little strange for me to not saying and sharing my thoughts and feedback about this amazing and succes event.  

As I've already mentioned in my previous blog, our trip to Kenya (in french), and the travel back to our country (in french) were wonderful, I've also talked about the beautiful capital of Kenya, Nairobi.

First of all, I was totally satisfied by the organisation of the summit, it was really well organised. I remember, when we landed at the airport of Kenya, a taxi was waiting for GV's members to take us directly to the hotel. Arriving at the hotel, we were kindly received by the responsible Margaret Njeri  and all the team. I was even more happy when I greeted some GV member who were smiling and convivial.
(PrideInn Hotel, Global Voices Village)
(The taxi waiting for GV members at the airport)


Global Voices Summit was really an occasion for me to discover many interesting things and to meet a lots of marvelous people. The event gave me more ideas and enlightenment in the field of citizen journalism, how to use our ability to write online, a space for free speech, to raise awareness about important issues, to share information with the rest of the world,... Of course, the event was an opportunity, a moment of sharing, exchange and learning, it was a great experiment for me.

I thoroughly enjoyed the meeting with several interesting people from different countries with their own culture and own language, everyone was very friendly, sympathetic and sociable. It was a moment for me to get in touch with others attendees and to find out more about their stories, their countries...Talking with Boukary Konaté, Andrea Azarba, Julie Owono, and many more were a fantastic moment. 

(Boukary Konaté)
(Andrea Azerba)

During the internal meeting, the opening panel on  the  Global rise of citizen media moderated by Rebecca and Ethan Zuckerman (co-founders of GV)  had caught my attention. Among topics I really appreciated include: Global Voices animals (Claire Ulrich saying "because we love animals, so we should talk about it), freedom of expression, censorship, blogger safety, ...


(Claire Ulrich presenting the topic about GV animals)
At the time of plenary discussion, the discussion about how to keep endangered languages alive was also interesting, I remember Victoria from Bolivia sharing her experience of preserving their indigenous language and Bokary Konaté with his famous "Ségou village connection project". The workshop with friends from Sub Saharan Africa moderated by Ndesanjo Macha has aroused great interest in the idea of network building in Africa, and how to draw more attention on Africa? 

(Sub saharan Africa. Photo: Jullian C York)
Among the interesting activity I enjoyed was what we call the secret summiter, I gave a bag (an handicraft  from my country) to Samatha Deman (GV french), I was happy she liked it very much, on the other hand, I received a small notebook (not a laptop) from Rebekah Heacock, Cheers!, it was very useful for me, I used it to take note of some important things. 

(Rebekah Heacock)
(The nice notebook from Rebekah)
I don't forget the half-day activity of Sunday afternoon when we were going to Nairobi National Park. It was exciting, we had a lovely time there and were amazed at seeing the huge girafle, and lion. Thanks to GV for the free transport. 

(Going to Nairobi National Park)
(girafle at NNP)
The only bad things and souvenirs of mine was: since we still had one extra-night before leaving Kenya, we were staying in a expensive hotel, there was an handicraft merchant outside this hotel, and we did shopping there to bring home several souvenirs, the seller told us that he will give us a good price, so we decided to buy there, but the price was not good at all as some friends told us, the price at Maasai market is more cheaper if you know discussing the price. Unfortunately again, when arriving in our country, some of the handicrats were broken. How unlucky we are :(

(The broken handicraft )
The last but not the least was the dancing party on Monday evening, we had really fun, it showed how great and convivial  GV members are.  

(everyone had fun,...)
(Bijoy Majumdar with his flute)
Finally, in short, Global Voices Summit 2012 in Nairobi, Kenya  was an amazing, exciting, enriching and unforgettable event, it was a success. We are so grateful to all dynamics organizers. Thank you also to PrideInn Hotel for the warm welcome they have reserved to us, thanks for the delicious foods, thanks for the cake, ...
Long life, more success and prosperity to Global Voices, internet, bloggers, freedom and freedom of speech, human rights, etc... 


I'm not very good at writing english, but I've tried to do my best, so sorry for any mistake, I think you understand anyway :-)

Thank you all and hope to see you again :)

lundi 9 juillet 2012

De retour à Tanà; Nairobi est une belle ville.


Cela fait quelques jours que nous sommes arrivés à Tanà après le sommet de Global Voices à Nairobi, le retour a été différent du voyage "aller" à Nairobi, car les chaises étaient bien remplies, et nombreux sont les malgaches à bord dont faisaient parties les jeunes femmes qui  vont rentrer apres avoir travaillé péniblement au Liban (certaines d'entre elles étaient presque frappée d'un déséquilibre mental). Si le vol vers Nairobi a duré 4 heures, celui du retour était seulement de 3 heures. Rappelons que le slogan de Kenya Airways est « The pride of Africa » « Fierté de l’Afrique ».

 Lors du vol vers Nairobi, les infos, le film étaient en langue officielle de Kenya (Swahilli : Asante sana, Karibu, mimi, Jambo,…;-) et aussi en leur 2ème langue : Anglais. Mais lors du vol "retour" à Tanà, on était un peu surpris de l’utilisation du français pendant la courte séance d’information pour la sécurité, et le film était aussi disponible en français. 


(L'avion Kenya Airways)

Je continue sur Nairobi, une belle ville qui connaît un certain développement et que personnellement, j'admire beaucoup. Pendant  notre séjour à Nairobi durant une semaine, dans le cadre du somment de Global Voices, une de mes remarques constitue la densité des trottoirs et des routes. Dans le centre ville, les trottoirs sont plus larges et fluides car ne sont pas occupés par des commerçants, certaines autoroutes contiennent dix voies, dont 5 du côté droit, et 5 autres du côté gauche

Cependant, c’est seulement pendant le jour de marché « Maasai market » que quelques trottoirs sont occupés par les marchands des produits artisanaux uniquement. En  parlant de marché, comme d’habitude, les commerçant ont l’habitude d’augmenter jusqu’à 200 °/° le prix réel des produits artisanaux pour les clients étrangers, alors il faut vraiment savoir  débattre le prix, sinon on achète à un prix très élevé. 

(Les trottoirs sont plus larges et libres)
(Arts artisanaux kényans)
Comme dans d'autre pays, les voitures à Kenya ont le volant à droite, le contraire de chez nous (Madagascar). Avec l'habitude, Zo (Jentilisa, un malgache membre de GVO) n'a pas  du tout hesité à s'asseoir à droite au volant et sans apercevoir que le volant est juste devant lui, même nous qui étions assises derrière n'en avions pas aussi constaté, quant le chauffeur est venu et lui dit, c'est toi qui va conduire?, on était étonné et s'est mis à rigoler en découvrant que personne n'a pas remarqué le volant à droite.

Presque les commerçants acceptent le Dollar, même les simples vendeurs. Ils sont bien informés que les Dollars datés moins de 1999 ne sont plus acceptés. Alors que nous avions quelques billets environ 150 dollar de 1996 et 1999, nous n’étions pas au courant que les Dollar avant cette année n’est plus en vigueur, c’était lors de notre course à Nairobi qu’un simple marchand nous en a informé. C’est la honte ;) Mais en fait, je ne sais pas si c'est seulement là-bas que les dollars édités avant 1999 ne sont pas recevables ou partout ailleurs ?


(Kenya, volant à droite)
Enfin, à Nairobi, il y a ce qu'on appelle Kibera, un des plus grands bidonvilles avec une population évaluée à 1 million d'habitants sur une surface de 250ha, les jeunes habitants dans ce bidonville ont créé un projet de cartographie s'appuyant sur des logiciels et autres outils libres d'accès. La carte Kibera est aujourd'hui devenu un projet d'information de la communauté interactive complète. Un certain bidonville appelé Matharé existe aussi dans la périphérie, avec une population estimée à 500 000.


Bref, parmi les conversations avec les ami(e)s, je m'attendais logiquement sur  la question de l'évolution de la situation politique à Madagascar, je n'avais qu'à dire la vérité sur ce que je sache et constate concernant la conjoncture actuelle. J'étais également un peu surprise de découvrir que les Kenyans savent bien que notre président actuel, Andry Rajoelina est un DJ, je reste stupéfaite...:) Je suis certaine que pas seulement la population Kényane en est au courant mais presque le "monde entier". Mais oui hein! ça n'a rien de mal, un DJ devenu président! C'est ainsi, c'est la vie! :) 


Coucou Kenya, GVO, je vous adore ;) mouuaahhh! 



mardi 3 juillet 2012

Notre voyage à Nairobi.


En un mot, notre voyage à Kenya était superbe, c'est tout ce que je puisse dire. En espérant que le retour à Mada le sera également, nous arriverons ce jeudi.
Lors de notre embarquement  à bord de l'avion KQ 757, Kenya Airways, il y avait beaucoup de chaises vides. La majorité des passagers étaient des Indiens dont la plupart pour la classe affaires, et quelques chinois et malgaches.

( A  l'intérieur de l'avion, comme les chaises étaient inoccupées, on a pu se déplacer d'une place à une autre pour prendre des photos . )



(Le voyage s'est bien déroulé)



(Enfin arrivés après seulement 4 heures de vol)

Arrivée à l'aéroport international de Nairobi, Jomo Kenyatta, nous étions un peu embarrassés, car vue la densité à l'intérieur de l'aéroport, nous n'avions aucune idée sur quels guichets s'adresser ;-), heureusement qu'un compatriote voyageant fréquemment à Nairobi s'est approché de nous et on l'a tout simplement suivi. Après l'acquisition "rapide" du visa, nous sommes partis chercher nos bagages, et trouver un bureau de change pour échange de devise en monnaie Kenyane (Kenyan Shilling ).


(Aéroport Jomo Kenyatta)

(Aéroport Jomo Kenyatta)

(Aéroport Jomo Kenyatta)

Une fois arrivée à Nairobi, j'avais l'impression que Nairobi ressemble un peu à notre pays, notamment l'embouteillage, et quelques endroits...mais sans doute, Kenya est largement en avance par rapport à notre pays, je n'aime pas dévaloriser notre cher pays, mais c'est bien vrai, Kenya progresse. Kenya n'a jamais connu un coup d'Etat, seulement une tentative de coup d'Etat qui a eu lieu le 1er Août 1982. Certains disent que le développement de Kenya s'explique par le fait qu'il était sous colonisation anglaise, par contre, les pays Africains faisant partis de l'empire colonial français restent le théâtre d'un conflit, d'un coup d'Etat, pourquoi?

(Nairobi ville)
(Nairobi ville)



(Nairobi ville)

D'après les conversations que nous avons eu avec les blogueurs Kenyans, ceux-ci affirment que leur gouvernement est plutôt un partenaire dans le blogging, media citoyen,...qu'un adversaire. Ils sont totalement libre de critiquer leur gouvernement, Kenya compte actuellement 11000 blogueurs dans son pays.

(A gauche: blogueuse et poète Kenyane, Njery Wangari )
( Blogueurs Kényans)

Voilà ce que j'ai pu partager pour le moment, mon prochain blog relatera sur l'accueil, nos rencontres merveilleuses, les discussions intéressantes,... durant le Sommet de Global Voices.

samedi 23 juin 2012

#Madagascar #Indépendance



Nous sommes au mois de juin. A Madagascar, le mois de juin est considéré comme mois de l’enfance, et c’est le 26 juin également que le pays commémore son indépendance qui est à son 52ème anniversaire actuellement. 

Dès le début du mois de juin, les ménages consacrent un budget spécial un peu colossal pour satisfaire au mieux leurs familles, car plusieurs fêtes sont  tombées au mois de juin, commencée par la fête des mères, suivie  par celle de la fête des pères qui est moins célébrée, et clôturée par la fête nationale, la plus animée et la plus glorifiée par diverses manières comme d’habitude. 
[ Les dépenses sont plus allégées pour les travailleurs bénéficiant d'une  prime de fête à l’occasion de la fête nationale (même minime soit-elle) de la part de leurs employeurs. Malheureusement, il y a des entreprises qui non seulement ne pensent pas à offrir une moindre récompense à ses employés  mais également les font travailler le jour du 26 juin. Ne vous méprenez pas monsieur les DG, je sais bien que vous n’êtes pas obligés de satisfaire aux besoins des salariés mais ceux-ci ont quand même le droit de passer une bonne fête en famille, de plus que c’est leur fête nationale, vous savez quoi, offrir une « bouteille d’huile et un kilo de riz » aux travailleurs c’est déjà bien, les travailleurs savent  apprécier et comprendre. Désolée, un peu hors-sujet ;-) ]


 (au moins une bouteille d'huile et un sachet de riz pour alléger les dépenses des salariés)

A l’approche de la fête de l’indépendance, les petits et jeunes garçons adorent faire exploser les pétards ou "tsipoapoaka" en malgache, l'explosion d'un pétard  ne fait pas souvent plaisir aux grands et plus particulièrement aux plus âgés. Il est à rappeler que faire exploser un pétard dans les lieux publics (écoles, hôpitaux, etc…) est interdit par raison d'ordre public, pour la tranquillité et la sécurité publique. 
Quant aux petites filles : c’est faire du « tsikonokonina » qui leur plaîsent beaucoup. Alors, chères mamans, allons acheter une petite marmite et un petit réchaud « vilany kely et fatapera kely » pour notre fillette pour qu’elle s'initie déjà à l'art culinaire ;-) Les ballonnes font également la joie des enfants.


(Tsipoapoaka, facile à fabriquer pour les garçons, Sary: mammysou)
(Tsikonokonina pour les petites filles. Sary: mammysou)

Dès le début du mois du juin, les lampions (arendrina) abondent les marchés. Il est coutume pour les malgaches plus particulièrement les enfants de porter des lampions vers la fin de la journée du 25 et 26 juin pour symboliser l’indépendance et pour éclairer la route, d’après les ancêtres, on porte les lampions pour chasser les mauvais esprits . Comme à l'accoutumée, la soirée du 25 juin se termine par un beau feu d'artifice, de quoi enchanter les grands et petits, les feux d’artifice de ce 25 juin 2012 débutent à partir de 19h:00 à Anosy, cela est devenue coutume à la veille de la journée de l’indépendance. 


(Les lampions abondent les marchés. Sary: mammysou)
( feu d'artifice. Sary: Mammysou)

Les lampions existent en diverses modèles avec des  prix différents selon la qualité ou la forme. Dans les marchés comme Behoririka, ce sont surtout les arendrina "made in China" qui occupent les marchés avec des prix plus ou moins chers, les enfants sont les plus attirés par ces lanternes chinoises. Mais beaucoup de parents comme moi préfèrent les lanternes typiquement malgache, car c’est la fête nationale malgache ;). Souvenez vous aussi du jiro kapoaka à la place des lampions pour les petits garçons il y a très longtemps, mais le jiro kapoaka est encore utilisé à la campagne.

 (des lampions malgaches de couleurs et de formes variées. Sary: mammysou)

(des lanternes chinoises qui ne durent vraiment pas longtemps. Sary: mammysou)

A l’approche du 26 juin, les volailles se vendent aussi bien, les poulets sont les moins chers, le prix de l’unité se situe entre 8000Ar à 12000Ar, tandis que le prix des oies et dindes varient entre 15000Ar à 50000Ar selon ses poids.

(des poulets et dindes à vendre aux marchés de quoi se régaler le 26 juin. Sary: mammysou)

Pour cette année 2012, à l’occasion de la fête nationale, la présidence de la transition a organisé un Podium à Anosy, diverses spectacles sont prévues pendant plus d’une semaine depuis le 18 juin,  ceci d’après les organisateurs afin de permettre aux Tananariviens de se défouler, de faire la fête. L’organisation de ce podium  ne fait pas l’unanimité au sein de l’opinion publique, ceux qui sont contre disent que cela ne fait qu’aggraver et entraîner le désordre, la saleté, l’insécurité, l’anarchie totale règne, ils ont avancé qu’avec la crise actuelle, ce n’est pas la peine de dépenser autant, tandis que ceux qui soutiennent l’organisation de ce podium affirment que les gens ont besoin de se défouler, de faire la fête car ras le bol de la crise. Moi personnellement,  au lieu de gaspiller autant, pourquoi ne pas opter pour une organisation d’autres activités qui peuvent entraîner le développement, ou d’autres activités qui soulagent la misère de la population.  
L'organisation d'une fête de l'indépendance ne se limite pas seulement dans la ville urbaine, mais bien sur chaque commune suburbaine et rurale; les régions ont aussi leur manière d'organiser une fête, par exemple, dans la commune de Sabotsy Namehana, c'est Lianah qui va réchauffer  Sab-nam le 25 juin.




(Installation de l'estrade au marché de Sabotsy Namehana. Sary: mammysou)

Comme tant d’autres pays, une tradition marquant la fête nationale figure la levée des drapeaux à l’extérieur de chaque maison, les rues de la capitale sont aussi arborées des drapeaux et des décorations diverses comme les lampions et ballonnes, de même pour certaines entreprises, les salles de classe ne sont pas en reste pour divertir les élèves. Des Twitterers et Facebookers remplacent leur photo de profil par le drapeau national.
Mais depuis le coup d’Etat de 2009, la levée des drapeaux soulèvent des discussions au sein de l’opinion publique, les opposants et ses partisans décidaient de ne pas ériger un drapeau en signe de désapprobation au régime de transition. Malgré la forte sensibilisation médiatique effectuée par la transition sur la nécessité d’ériger un drapeau, on a pu remarquer jusqu’aujourd’hui que plusieurs foyers restent réticents ou refusent  de déployer un drapeau. En fait, tout est conscience et choix de chacun.




(Les drapeaux sont presque rares dans les marchés de peur de ne pas les écouler. Sary: mammysou)

Il est aussi coutume d’organiser un défilé militaire le matin de la journée du 26 juin, chacun a sa manière de célébrer la fête, les uns choisissent de venir en famille à Mahamasina pour assister au défilé, les autres préfèrent rester en famille à la maison pour seulement suivre en direct à la TV le défilé, et manger ensemble après.
(la stade de Mahamasina où le défilé aura lieu le matin du 26 juin. Sary: mammysou)


(Les militaires vont participer au defilé. Sary: mammysou)

Pendant la fête de l’indépendance, les familles défavorisées ne sont pas oubliées, certaines associations et familles généreuses pensent à eux en leur octroyant des aides sous formes des produits alimentaires ou par la distribution des lampions et des jouets.


(une dame avec ses 2 enfants, en train de mendier dans la rue. Sary: mammysou) 

Avant de terminer, beaucoup se demandent si le pays est vraiment indépendant étant donné la pauvreté profonde endurée par la population malgache, et les aides extérieurs que nous espérons toujours recevoir. Aucuns des régimes successifs n’ont jamais pu arriver  à rendre la vie des malgaches meilleur plus qu’ils en méritent jusqu’à maintenant, la situation ne fait que s’empirer depuis la crise 2009. L’existence des richesses naturelles semble être destinée à une poignée de politiciens. Notre pays reste toujours le centre de conflit d’intérêts de certains pays riches, la résolution de la crise actuelle est entre les mains de la sadc et la communauté internationale ? Bref,  Madagascar trouvera t-il un jour sa véritable place qu’il mérite, pour ne plus dépendre des aides venant des pays riches? Souhaitant que Madagascar soit délivré de l'exploitation, de l'escroquerie, des manoeuvres de certains pays riches, pour qu'il soit réellement fier de son indépendance!!!!

Cliquer içi pour connaître l’histoire de ’indépendance de Madagascar

Je souhaite déjà à tous de passer une très bonne fête d’indépendance en famille, entre amies, … que chacun puisse trouver la joie et la paix avec Dieu !!    

Une chanson pour terminer:






Quelles sont les fonctions d'un maire?

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